Australie : Un patient sauvé grâce à des vertèbres imprimées en 3D
Un homme de 60 ans a été le premier à bénéficier de prothèses de vertèbres cervicales imprimées en 3D. Une opération qui lui a sauvé la vie.
Ce patient australien de 60 ans aurait été condamné sans les progrès réalisés en matière d’impression 3D. Une équipe de chirurgiens de l’hôpital Prince of Wales de Sydney en Australie est parvenue à greffer des vertèbres créées grâce à une imprimante 3D pour sauver la vie de cet homme promis à une mort certaine.
Sauvé grâce aux imprimantes 3D et au talent des chirurgiens
Drage Josevski est âgé d’une soixantaine d’années lorsqu’il apprend qu’il souffre d’un chordome, une tumeur très rare et difficile à soigner qui s’est développée dans deux de ses vertèbres cervicales. À mesure de leur développement, ces deux tumeurs l’auraient progressivement paralysé avant de l’entraîner vers la mort.
Jusqu’à maintenant, la seule intervention possible consistait en l’ablation des vertèbres touchées pour les remplacer par des prothèses fabriquées à base d’os du malade. Une opération très risquée et laissant immanquablement des séquelles au patient. Mais grâce au neurochirurgien Ralph Mobbs, Drage Josevski a pu bénéficier de nouvelles vertèbres imprimées en 3D comme le montre ce reportage diffusé par la chaîne ABC (certaines images de l’opérations peuvent choquer).
Australian neurosurgeon removes cancer-riddled vertebrae, replaces them with a 3D-printed body part #abc730https://t.co/X1gIpxF3zq
— abc730 (@abc730) February 22, 2016
Des prothèses sur mesure
L’avantage de cette technologie, c’est que les prothèses ainsi fabriquées sont parfaitement identiques à celles qui ont été prélevées et qui se placent parfaitement dans le corps du malade.
Les deux prothèses fabriquées pour Drage Josevski sont l’œuvre de la société Anatomies, qui s’est chargée de les modéliser et de les imprimer en titane. Après de nombreuses simulations sur ordinateur, le professeur Ralph Mobbs a pu effectuer l’opération sur son patient. Une intervention qui a duré plus de 15 heures. En gros, il a fallu passer par la bouche du patient pour enlever les vertèbres malades et les remplacer par les prothèses.
Cette première mondiale devrait considérablement accélérer l’usage des prothèses imprimées en 3D qui pourrait permettre de sauver de nombreuses vies tout en limitant les frais et les risques liés à de telles interventions.