Australie : Après 2 années de blanchiment, la Grande barrière de Corail plus que jamais menacée
Pour la deuxième année consécutive, d’importants secteurs de la Grande barrière de Corail ont subi un phénomène de blanchissement. Une situation préoccupante pour ce parc classé au patrimoine de l’Humanité.
Elle fait partie des sites naturels les plus extraordinaires et semble plus que jamais en danger. Selon les chercheurs de l’université australienne James Cook dont les travaux ont été publiés dans la revue Nature, d’importants secteurs de la Grande barrière de Corail présentent des signes de blanchiment pour la deuxième année consécutive, ce qui ne leur laisse presque aucune chance de survie.
La hausse des températures en cause
Après une année 2016 catastrophique, l’écosystème subit donc sa deuxième année consécutive de blanchiment. Ce phénomène, provoqué en grande partie par la hausse des températures de l’océan, notamment entre mars et avril, est le symptôme d’un dépérissement du corail, qui expulse alors les algues nécessaires à sa survie.
Pour les scientifiques de James Cook, le corail peut se remettre d’un blanchissement à condition que la température de l’eau se refroidisse, mais ces derniers sont très pessimistes à propos de certains secteurs qui subissent leur deuxième année consécutive de souffrance et qui n’auraient aucune chance de s’en remettre.
10 ans pour récupérer
Selon les chercheurs, il faut au mois dix ans pour que les coraux en souffrance se rétablissent entièrement. La Grande barrière de Corail en est à son quatrième épisode de blanchissement après ceux observés en 1998, 2002 et 2016.
Sur les 2300 kilomètres qu’occupe l’écosystème classé au patrimoine de l’Humanité depuis 1981, 1500 kilomètres ont été touchés par le phénomène de blanchissement. Seul un tiers du récif est encore indemne. Les autorités australiennes mettent d’importants moyens en œuvre pour sauvegarder le corail avec une enveloppe de 1,4 milliard d’euros prévue pour les 10 prochaines années.
Le mois dernier, l’Institut australien des sciences marines avait déjà tiré la sonnette d’alarme sur la situation préoccupante de la Grande barrière de Corail.