Austérité : les femmes plus touchées que les hommes
Un rapport de l'ONU Femmes indique que les politiques d'austérité ciblent davantage les femmes que les hommes, entre autres pour une dépendance plus marquée aux services publics.
L’inégalité hommes-femmes au niveau économique vient une nouvelle fois d’être brandie publiquement, ici par un récent rapport de l’ONU Femmes (Organisation des Nations Unies consacrée à l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes). Dans ce texte, il y est déploré que des millions de femmes soient encore “reléguées à des emplois peu rémunérés et de qualité médiocre”, alors que nous vivons à “une époque de richesses mondiales sans précédent”.
Et si, à force de brandir cette disparité, on pouvait penser qu’elle serait sur le point de disparaître, on s’aperçoit que les femmes sont toujours significativement moins bien payées que les hommes. Au niveau mondial, leur salaire moyen est ainsi 24% moins important que celui des hommes. L’écart est cependant moins prononcé dans la zone euro (16,4% en 2013 d’après Eurostat).
Femmes : des salaires moins forts pour une austérité plus marquée
Les politiques d’austérité mettent également plus à mal les femmes, et à plus d’un titre. Elles dépendant en effet davantage des services publics dans leur vie de tous les jours, des services publics où les femmes sont majoritairement présentes dans le domaine de l’emploi. Le rapport de l’ONU Femmes cité par Le Monde.fr avec AFP se veut préventif : “afin de développer des économies plus justes et plus durables, qui fonctionnent pour les femmes et les hommes, un avenir avec plus d’austérité et de coupes budgétaires ne conviendra plus”.
Travail domestique : les hommes moins représentés
Sur le plan du travail domestique, Phumzile Mlambo-Ngcuka, directrice générale de l’ONU Femmes, déclare que l’“un des principaux problèmes c’est que le fardeau du travail à la maison repose souvent encore entièrement sur les femmes, qu’il s’agisse de s’occuper des enfants ou des personnes âgées”. Les chiffres de l’Atlas des Femmes 2015 et de l’Ined attestent effectivement que les femmes travaillent en moyenne 10 à 12 heures de plus que les hommes par semaine.