Augmentation de la redevance audiovisuelle en 2017
Le projet de budget 2017 comporte une augmentation de la redevance audiovisuelle, qui passera de 137 à 139 euros. Mais ne sera pas étendue aux ordinateurs.
139 euros en France métropolitaine, 80 euros en outre-mer, voici les nouveaux montants de la redevance audiovisuelle tels que prévus par le projet de budget 2017.
Une hausse de 2 euros liée à l’inflation
C’est avec leur taxe d’habitation que les contribuables non exonérés paient cette redevance, qui est indexée sur le taux d’inflation. En le suivant strictement, la hausse n’aurait dû être que d’un euro. Mais le ministère de la Culture justifie ainsi l’existence d’un euro en plus : “les années précédentes, l’inflation correspondait à une hausse d’un peu plus d’un euro, mais le gouvernement avait arrondi à un euro. Le second euro correspond donc à un rattrapage de ces arrondis des années passées”.
Dans le dossier de presse présentant ce Budget 2017, le gouvernement explique : “Cette hausse permet à l’État de contribuer au financement des priorités identifiées dans le cadre des contrats d’objectifs et de moyens des acteurs de l’audiovisuel public, en particulier le développement de la création audiovisuelle et cinématographique, le rayonnement culturel de la France à l’international, l’adaptation à la révolution numérique et aux nouveaux usages, notamment en matière d’accès à l’information”.
Cette taxe aura, au total, augmenté de 14 euros sous la présidence de François Hollande, contre 9 euros pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy.
L’extension aux autres écrans est repoussée
Cela dit, ces deux euros supplémentaires ont permis de clore le budget de l’audiovisuel public. En conséquence, il n’est pas utile pour le gouvernement de taxer d’autres foyers fiscaux. Car il y a quelques mois, la ministre Audrey Azoulay avait évoqué cet élargissement : “aujourd’hui, la redevance repose uniquement sur la détention d’un poste, alors qu’on peut regarder la télévision sur Internet, les tablettes, les smartphones. Il faudra donc réfléchir à la manière d’intégrer ces nouveaux modes de diffusion dans la redevance”.
Mais ce n’est que partie remise, puisque la réflexion est bientôt à l’ordre du jour avec la mise en place d’un groupe de travail constitué de parlementaires.