Au cinéma cette semaine : La voie de l’ennemi, De guerre lasse et The Baby
Cette semaine, au titre des sorties cinéma, vous pourrez retrouver deux thriller français, et un film d'horreur américain
La Voie de l’Ennemi est le nouveau film de Rachid Bouchareb, auteur notamment de Hors-la-loi (2010) et Indigènes (2006). Ce film s’inspire de Deux Hommes dans la Ville, avec Alain Delon et Jean Gabin, réalisé en 1973 par José Giovanni.
Garnett (Forest Whitaker), ancien membre d’un gang du Nouveau Mexique vient de passer 18 ans en prison pour meurtre. Avec l’aide d’Emily Smith (Brenda Blethyn), agent de probation chargée de sa mise à l’épreuve, il tente de se réinsérer et de reprendre une vie normale. Mais Garnett est vite rattrapé par son passé. Le Sherif Bill Agati (Harvey Keitel) veut lui faire payer très cher la mort de son adjoint.
La critique de La Voie de l’Ennemi
La presse souligne la grande qualité de ce nouveau film de Rachid Bouchareb. Pour Le Journal du Dimanche, “Rachid Bouchareb joue à fond la noirceur dans ce polar à l’ambiance quasi philosophique et au rythme contemplatif, magnifié par la beauté brutale des paysages désertiques de western”. Pour Culturebox-France Télévisions, “la construction du film est remarquable. Bouchareb filme magnifiquement ce polar tout en sensibilité, en beauté et riche de sens. “La Voie de l’ennemi” vaut le coup d’être prise”.
La bande-annonce de La Voie de l’Ennemi
De Guerre Lasse
De Guerre Lasse, nouveau polar d’Olivier Panchot, se situe dans le milieu de la criminalité marseillaise, et met en scène Jalil Lespert et Tchéky Karyo.
Alex, fils d’un caïd pied-noir marseillais, s’est engagé dans la Légion pour échapper à un règlement de compte avec la mafia Corse. Quatre ans plus tard, Alex déserte et revient sur Marseille pour retrouver Katia, son amour de jeunesse. Mais en ville les rapports de force ont changé : son père s’est retiré des affaires, laissant les Corses et les gangs des Quartiers Nord se partager le contrôle de la ville. La détermination d’Alex va bouleverser cet équilibre fragile au risque de mettre sa famille en danger.
La critique de De Guerre Lasse
La critique est partagée, et souligne un bon film, mais qui peut manquer de profondeur. Pour Le Monde, “l‘histoire familiale, qui se veut une métaphore des relations tumultueuses entre la France et l’Algérie, tourne au psychodrame identitaire. La vraie bonne surprise de ce film, c’est Jalil Lespert en soldat perdu qui parvient à donner à “De guerre lasse” une profondeur inattendue.” Pour Le Journal du Dimanche, “tout y est des ingrédients essentiels d’une dramaturgie portée à son comble. C’est “rugueux” comme l’a souhaité le réalisateur. Panchot revendique un “western urbain” dans lequel Jalil Lespert serait un Clint Eastwood que rien n’arrête.”
La bande-annonce de De Guerre Lasse
The Baby
The Baby est le premier film d’épouvante réalisé par le tandem Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett, interdit au moins de 12 ans en salles. L’histoire est relativement simple pour une réalisation du genre : suite à une soirée bien arrosée lors de leur lune de miel, deux jeunes mariés doivent gérer une grossesse survenue plus tôt que prévu. Alors que le futur père choisit d’immortaliser les neuf mois à venir en filmant sa femme, il découvre que celle-ci adopte un comportement de plus en plus inquiétant, témoignant de changements profonds aux origines à la fois mystérieuses et sinistres.
La critique de The Baby
La presse n’est pas indulgente avec ce film, qui est bel et bien un ratage total. Avoir-Alire.com évoque un scénario qui terrifie “surtout par son indigence : ni l’attention timide accordée à la stabilité et à la qualité de l’image, ni les efforts démesurés des acteurs pour rehausser la production ne parviennent à décrocher l’absolution.” Même son de cloche pour Les Fiches du Cinéma, “sous ses airs de “Rosemary’s Baby” du found footage, “The Baby” ne laisse malheureusement planer aucune ambiguïté : un film d’horreur raté de bout en bout.”