Attentats : Valls estime que “la France a une stratégie pour gagner cette guerre”
Dans un entretien accordé au Monde, le Premier ministre Manuel Valls déclare s'attendre à d'autres attentats mais que la stratégie de la France va l'amener à remporter la guerre contre le terrorisme.
Après avoir critiqué l’état d’urgence du gouvernement suite à l’attentat de Nice, l’opposition s’est de nouveau fait entendre après l’attaque de Saint-Étienne-du-Rouvray, alors que le Premier ministre Manuel Valls a lui-même reconnu un “échec” de la justice dans le suivi de l’un des deux tueurs.
Le chef du gouvernement n’entend cependant pas instaurer une politique de terreur, comme il l’a indiqué dans un entretien accordé à nos confrères du Monde. Considérant qu’il y a “une ligne infranchissable : l’État de droit”, Manuel Valls affirme que “mon gouvernement ne sera pas celui qui créera des Guantánamo à la française”.
Manuel Valls : “nous allons connaître d’autres attentats”
Et si cette projection a déjà été évoquée, le Premier ministre a rappelé que d’autres attentats sont à venir, tout en déclarant d’ores et déjà la France gagnante dans le combat livré : “Cette guerre, qui ne concerne pas que la France, va être longue et nous allons connaître d’autres attentats. Mais nous allons la remporter. Car la France a une stratégie pour gagner cette guerre. Nous devons, d’abord, écraser cet ennemi à l’extérieur”.
Répondant vraisemblablement aux propositions énoncées par Nicolas Sarkozy pour prévenir aux mieux les attentats et au souhait, formulé par Laurent Wauquiez, d’une démission commune du ministre de l’Intérieur et du Premier ministre, M. Valls a fait savoir qu’“être lucide face à la menace, ce n’est pas basculer dans le populisme”, et que “sur la sécurité, la gauche n’a pas de leçons à recevoir”.
“Sur la sécurité, la gauche n’a pas de leçons à recevoir”
Jugeant dans le même temps que “nous avons changé d’époque”, le chef du gouvernement appelle à “changer nos comportements”. Et d’ajouter que “la lutte contre la radicalisation sera l’affaire d’une génération”, qu’il lui faut mêler “prévention” et “programmes de déradicalisation”, et que “nous devons enfin bâtir un puissant contre-discours qui ne doit pas être que le travail de l’État, mais de toute la société civile”.