Attentats de janvier 2015 : forte hausse des problèmes cardiaques à Toulouse
Une étude pilote réalisée à Toulouse révèle qu'une très forte hausse des hospitalisations liées à des problèmes cardiaques a été observée sur les trois jours des attentats de janvier 2015.
Les attentats nuisent à la santé. Si cette observation peut revêtir un caractère à la limite de l’insultant vis-à-vis des pertes humaines déplorées dans ce type d’incidents, elle n’est finalement ici que la conclusion d’une étude clinique conduite à Toulouse sur les attentats de janvier 2015. Des recherches menées par le professeur Pathak, de la Clinique Pasteur, et son équipe de cardiologues.
Les résultats de cette enquête, récemment parus dans la revue Clinical Research in Cardiology et rapportés par le site Côté Toulouse, attestent ainsi d’une hausse conséquente des hospitalisations liées à des problèmes cardiaques. Selon la Clinique Pasteur, 346 patients ont été admis au Centre de la Douleur Thoracique en janvier 2015, avec près de la moitié de ces malades concernés par une hospitalisation. Et l’on nous précise que ces chiffres apparaissent bien plus élevés quand on les réduit aux 7, 8 et 9 janvier 2015 et qu’on les compare aux mêmes jours de l’année précédente.
Hospitalisations cardiaques à Toulouse : +180% d’infarctus du myocarde en janvier 2015
La clinique précise que, “ramené à la journée, ce taux frôle les 75% de patients hospitalisés en plus”. Du coté des pathologies enregistrées, la plus forte augmentation a trait à des cas d’infarctus du myocarde (+180%), suivis par les situations d’insuffisance cardiaque (+86,7%). Le communiqué de la Clinique Pasteur indique de même que, si des confirmations restent à être établies au-delà de Toulouse, les résultats acquis délivrent déjà des certitudes : “Cette étude pilote demande confirmation à plus grande échelle. Toutefois, elle souligne l’importance du stress comme facteur de risque de maladie cardiovasculaire. Le nombre de patients évalués dans l’étude était petit, cependant significatif.”
Les médias pointés du doigt dans le traitement des attentats
L’équipe du professeur Pathak tend à mettre en cause le traitement des attentats de janvier par les médias, “Cette étude […] pense à croire que l’énorme couverture médiatique peut être la cause de l’apparition de douleurs de poitrine entraînant une hospitalisation pour des événements cardiovasculaires.”. Et au vu de l’actualité de la fin d’année 2015, il est possible que de semblables situations se soient reproduites durant cette période, éventuellement à plus large échelle.