Attentats de Charlie Hebdo : des députés UMP souhaitent commémorer chaque 11 janvier
Le député UMP des Bouches-du-Rhône Bernard Reynès a déposé le mois dernier une proposition de loi appelant à faire de chaque 11 janvier une journée de mobilisation contre le terrorisme.
Les faits étant survenus le 7 janvier dernier dans les locaux du magazine satirique Charlie Hebdo resteront vraisemblablement gravées dans les mémoires. Le député UMP des Bouches-du-Rhône Bernard Reynès ne souhaite cependant pas s’arrêter au souvenir des disparus en affichant ainsi son intention de faire de chaque 11 janvier une journée de commémoration.
Mi-avril, le député a donc déposé à l’Assemblée nationale une proposition de loi découpée en trois articles et appelant notamment à ce que le 11 janvier devienne une “journée d’unité nationale et de lutte contre le terrorisme”. Une démarche à laquelle se sont joints 28 autres députés tels David Douillet, Claude Goasguen ou encore Thierry Mariani.
11 janvier : une “journée d’unité nationale et de lutte contre le terrorisme” voulue par l’UMP
Le texte rappelle le drame ayant coûté la vie à douze personnes le 7 janvier 2015, un bilan alourdi dès le lendemain de cinq victimes supplémentaires avec la disparition d’une policière et de quatre personnes de confession juive dans une épicerie casher. Et c’est sur la base de l’importance et de la symbolique de la marche citoyenne organisée le 11 janvier à Paris que Bernard Reynez et ses cosignataires considèrent que “ce 11 janvier est entré dans l’histoire comme étant un jour d’unité nationale, un jour où l’ensemble des français a dit non à toute forme d’intégrisme et au terrorisme”.
L’éducation et les services publics sollicités
La proposition intègre également un article demandant à ce que chaque 11 janvier, “les enseignants consacrent une partie des cours de la journée à des exposés et à des discussions sur la lutte contre le terrorisme”. Sont également sollicités dans cette optique “les services publics radios et audiovisuels”. Interrogés par nos confrères du Parisien sur la pertinence de cette proposition, les internautes se montrent pour l’instant majoritairement réfractaires à l’idée, avec 87,4% de voix exprimées en sa défaveur.