Attentats : un couple de “fausses victimes” condamné une nouvelle fois
L'homme et la femme résidant à Cannes se sont vus condamner à quatre et cinq ans d'emprisonnement par le tribunal correctionnel de Grasse.
Le couple, quelques minutes après l’attentat qui avait coûté la vie à Nice à 86 personnes le 14 juillet dernier, avait rejoint un hôpital de la ville pour s’y faire enregistrer comme victimes.
En décembre dernier, l’homme et la femme avaient déjà été respectivement condamnés à 6 ans et 3 ans d’emprisonnement pour “escroquerie” après s’être dits victimes cette fois des attaques de Paris en novembre 2015. Seulement, ils se trouvaient alors à Antibes.
Nouvelle condamnation pour “tentative d’escroquerie aggravée”
Cette semaine, pour avoir tenté d’être indemnisés par le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d’autres infractions (FGTI), ils ont été respectivement condamnés mercredi par le tribunal correctionnel de Grasse (Alpes-Maritimes) à six et quatre ans de prison pour “tentative d’escroquerie aggravée”.
Ces peines, qui viennent s’ajouter à celles déjà prononcées fin 2016 sont assorties d’une interdiction de séjour de cinq ans dans le département dans lequel ils ont été condamnés.
Des peines très lourdes
En l’espèce, le tribunal a voulu “une application particulièrement stricte de la loi” et une “exemplarité pénale”. Le but étant de dissuader d’éventuels candidats à déposer un dossier d’indemnisation devant le FGTI. Si la secrétaire d’Etat chargée de l’Aide aux victimes Juliette Méadel a dénoncé des “pratiques scandaleuses qui doivent être punies comme il se doit”, elle précise cependant que “la fraude est très isolée”.
En outre, elle affirme que le FGTI “est très vigilant, et plusieurs autres dossiers sont encore très sérieusement étudiés”.