Attentat de Nice : le film Bastille Day déprogrammé
Le distributeur du film Bastille Day, sorti la veille de l'attentat de Nice, a demandé sa programmation dans les salles de cinéma françaises.
Fin 2015, le film Made in France dont la sortie en salles était prévue quelques jours après les attentats du 13 novembre à Paris, était repoussée pour être purement et simplement annulée (cependant, il est disponible en vidéo à la demande). En cause, le scénario qui relatait l’histoire d’un journaliste infiltré au sein d’une cellule djihadiste.
Et l’actualité vient à nouveau pousser un film vers la sortie. Il s’agit cette fois du film Bastille Day, visible sur les écrans français depuis mercredi dernier, soit la veille de l’attentat qui a fait 84 morts à Nice.
StudioCanal demande la déprogrammation de Bastille Day
Car ce film raconte commente un agent de la CIA, incarné par Idris Elba, est chargé de contrecarrer un projet d’attentat à Paris à la veille de la Fête nationale. Devant le lien troublant avec le terrible drame de Nice, StudioCanal, le distributeur du film, annonçait dimanche : “Nous avons demandé hier matin (samedi matin) à tous les exploitants, tous les complexes et toutes les salles sur nos 237 copies de faire le maximum pour retirer Bastille Day de l’affiche par ce que certains aspects du film ne sont pas en phase avec l’esprit de recueillement national”.
Ce sont bien les exploitants de salles qui sont en mesure de retirer le film de leur programmation. Dimanche, StudioCanal ne pouvait préciser combien avaient effectivement accédé à sa requête.
37.000 entrées et de bonnes critiques
Malgré un bon démarrage en termes de spectateurs et un succès critique, le film n’aura donc pas un plus radieux avenir dans les cinémas; et StudioCanal n’a pas pu indiquer quelles seraient les conséquences économiques de cette déprogrammation massive.
Un autre film actuellement à l’affiche, mais de façon plus confidentielle (10 salles le projettent), présente aussi une similarité troublante avec l’attentat de Nice. Moi, Olga, film tchèque, “met en scène une jeune femme asociale qui écrase volontairement des passants au volant d’un camion”, relève Le Figaro.