Attaque de Copenhague : la police était mal préparée selon le caricaturiste Lars Vilks
Lars Vilks le caricaturiste présent lors de la fusillade de Copenhague pense que la police n'était pas assez préparée face à la menace.
Lars Vilks est un caricaturiste danois. C’est lui qui, en 2007, avait représenté le prophète Mohomet avec un corps de chien. Depuis, il avait reçu de nombreuses menaces et devait vivre en permanence avec une protection policière. L’artiste était présent lors de la fusillade qui est survenue dans un centre culturel à Copenhague le week-end dernier où il devait participer au débat intitulé “Art, blasphème et liberté d’expression“.
Depuis l’attentat, il vit dans un endroit tenu secret. Pour lui, la police danoise était mal préparée face à l’accroissement des menaces, un mois après l’attaque contre Charlie Hebdo à Paris, a affirmé mardi le caricaturiste suédois Lars Vilks.
Une hausse des menaces depuis l’attaque contre Charlie Hebdo
“Il y avait une hausse [des menaces] depuis l’attaque contre Charlie Hebdo et les Danois n’en ont pas tenu compte. Ils n’ont pas renforcé la sécurité samedi. C’était la même que celle que nous avions auparavant“, a déclaré ce caricaturiste et plasticien de 68 ans, interrogé par l’AFP au téléphone. “Ce n’est pas simple. Il est facile de dire avec le recul qu’ils auraient dû en faire plus“, a-t-il néanmoins concédé, ajoutant: “il n’y avait pas d’indication, juste la perception générale qu’après Paris ça pouvait aussi être dangereux ici“.
L’attaque contre le centre culturel Krudttønden samedi a fait un mort, un réalisateur danois de 55 ans, Finn Nørgaard, et trois policiers ont été blessés.
Elle a été suivie d’une autre dimanche dans la nuit contre la synagogue de Copenhague, dans laquelle a péri un juif de 37 ans qui montait la garde, Dan Uzan. Deux autres policiers ont été blessés.
L’auteur présumé des deux fusillades, abattu dimanche par la police, a été identifié par les médias comme Omar El-Hussein, Danois d’origine palestinienne.
Selon les enquêteurs, il se serait inspiré des attentats jihadistes qui ont fait 17 morts à Paris en janvier, contre le journal satirique Charlie Hebdo puis un supermarché cacher.