Assemblée nationale : le groupe écologiste n’est plus
Le groupe écologiste à l'Assemblée nationale vient de perdre une partie sensible de ses membres, six députés appelés à rejoindre le giron socialiste qui va, à cette occasion, changer de nom.
Stupeur et désistements à l’Assemblée nationale : le groupe écologiste n’existe ainsi plus après le départ d’une partie notable de ses composantes, soit six députés écologistes pro-gouvernement : François De Rugy, Véronique Massonneau, Christophe Cavard, Eric Alauzet, François-Michel Lambert et Paul Molac.
La Chaîne parlementaire, qui rapporte l’information, ajoute que les écologistes dits réformistes vont rejoindre le groupe parlementaire du Parti socialiste (PS). Par voie de communiqué, les deux parties précisent leur réunion : “Les députés écologistes réformistes forment désormais au sein d’un groupe socialiste, écologiste et républicain une composante constituée, libre de ses positions, qui inscrit clairement son action dans le cadre de la majorité”.
Écologistes : réunis avec le PS à l’Assemblée nationale
Le groupe écologiste avait vu le jour en 2012. Et si, après le départ de six de ses membres, dix répondaient encore présents, il convient de signifier qu’un minimum de quinze élus est requis pour qu’un groupe autonome se maintienne au sein de l’Assemblée nationale.
En accueillant six écologistes, le groupe PS à l’Assemblée va d’ailleurs changer de nom. Jusqu’à il y a tout récemment connu comme le groupe SRC (Socialiste, Républicain et Citoyen), il va devenir le groupe SER (Socialiste, Écologiste et Républicain).
Le groupe SRC appelé à devenir le groupe SER
Quant à la raison de cet éclatement du groupe écologiste, il s’explique par des dissensions observées en son sein entre les députés favorables au gouvernement et ceux souhaitant se détacher de l’action de ce dernier. Suite au retrait de Denis Baupin, François de Rugy s’était imposé sans réelle difficulté comme nouveau vice-président du groupe parlementaire. La désignation du nouveau co-président se sera toutefois révélée plus problématique.
Le député du Doubs Eric Alauzet explique ainsi que “la sensibilité Duflot s’[…] est opposée” aux autres députés du groupe écologiste qui souhaitaient que Véronique Massonneau en devienne la nouvelle co-présidente. Et Cécile Duflot d’avoir en effet signifié sur Twitter être “la seule présidente du groupe écolo”.