Arrêts maladie : une longueur proportionnelle à un risque accru de chômage
Un rapport de la Drees indique que plus les arrêts maladie pris par les travailleurs sont longs, plus les risques de se retrouver au chômage augmentent pour ces personnes.
Qu’ils soient motivés par une réelle impossibilité d’assurer une activité professionnelle ou une véritable envie de tromper son employeur pour gagner quelques jours de repos, les arrêts maladie représentent un danger pour les travailleurs proportionnellement à leur durée.
Ainsi, un rapport de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) publié en ce mardi 27 octobre indique que les personnes concernées par un arrêt maladie sont plus susceptibles que les autres de se retrouver sans emploi ou au chômage l’année suivante.
Risque de chômage suite à un arrêt maladie : plus élevé chez les femmes
Le document révèle également que les femmes sont plus touchées par ce risque que les hommes (15% contre 11% alors que les travailleurs n’ayant pas eu d’arrêt maladie voient ce taux réduit à 7% pour les femmes et 4% pour les hommes). On apprend par ailleurs que, suite à un congé maternité, les femmes optent plus souvent pour une année sabbatique que pour un arrêt maladie de longue durée. Quant à celles qui ne quittent pas leur emploi après avoir mis un ou des enfants au monde, elles sont une majorité à reprendre “une activité sans interruption”.
Retour à l’emploi : des arrêts maladie moins fréquents
Le rapport précise de même que “ce constat [d’un risque de chômage ou de non-emploi après un arrêt maladie] n’est pas seulement attribuable à une moindre qualité des emplois occupés par les personnes en mauvais état de santé”. En revanche, lorsque des ex-chômeurs ou des personnes jusqu’ici sans activité retrouvent un emploi, ils enregistrent moins d’arrêts maladie que les autres salariés. La traduction, selon la Drees, d’une anticipation des “risques de trajectoires professionnelles dégradées associés à ces arrêts de travail”. Rappelons au passage que l’année dernière, les indemnités journalières versées aux salariés en situation d’arrêt de travail se sont élevées à 7,3 milliards d’euros.