Après Calais, Bruno Le Roux veut s’attaquer au camp de Grande-Synthe
Bruno Le Roux, ministre de l’Intérieur, a affirmé sa volonté de faire fermer le camp de réfugiés de Grande-Synthe dès que possible.
Il y a cinq mois, le camp de réfugiés de Calais, plus connu sous le nom de « la jungle de Calais », été démantelé après des semaines de tractations. Fort de ce « succès », le gouvernement semble vouloir continuer dans cette voie et lors d’une audition devant une commission du Sénat, le ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux a affirmé sa volonté de vouloir désormais fermer le camp de Grande-Synthe.
Des heurts réguliers
« La question n’est plus seulement aujourd’hui celle du rétablissement de l’ordre public », mais aussi « du démantèlement progressif du camp, qui doit pouvoir démarrer le plus rapidement possible » a indiqué Bruno Le Roux. Depuis quelques semaines en effet, des incidents opposants des réfugiés à des membres des forces de l’ordre.
Hier encore, un préfabriqué a été incendié à la suite d’une altercation entre les agents de sécurité et quelque 200 migrants qui souhaitent faire entrer de force des amis qui ne possédaient pas les bracelets nécessaires à l’accès du camp.
1500 réfugiés dans le camp
Rappelons que le camp de réfugiés de la Grande-Synthe a été érigé par le marie EELV de la ville, Damien Carême, avec l’aide de Médecins sans Frontières et sans le consentement de l’État. Il accueillerait aujourd’hui près de 1500 réfugiés.
La municipalité a immédiatement réagi au propos de Bruno Le Roux en affirmant sa volonté de s’opposer à la fermeture du camp. «Je ne suis pas d’accord, a-t-il déclaré à nos confrères du Parisien. Ce camp est aujourd’hui plus que nécessaire, car si on en est là aujourd’hui, c’est parce que la réponse humanitaire n’était pas suffisante.»
Depuis la fermeture de la jungle de Calais, de nombreux migrants tentent de trouver une place dans le camp de Grande-Synthe. Une situation qui pourrait vite conduire à une surpopulation et aggraver les tensions sur place si aucune solution n’était trouvée.