Antitrust : Google répond à Bruxelles
Vendredi, Google a répondu de manière formelle aux accusations d'abus de position dominante que a Commission européenne avait portées à son encontre en avril dernier.
Pour Google, la date butoir était le 31 août. Une date butoir avant laquelle la firme devait faire connaître à la Commission européenne sa réponse aux accusations d’abus de position dominante formulées en avril dernier.
Avec 4 jours d’avance, donc, Google répond par écrit et se défend, avec son service Google Shopping, d’un quelconque abus.
Google : “des accusation injustifiées”
Pour faire simple, Bruxelles reproche à la firme de Mountain View de favoriser de façon systématique les résultats obtenus avec Google Shopping, aux dépends des autres comparateurs de prix disponibles sur le web. Pour Kent Walker, l’un des vice-présidents de Google, “La réponse que nous avons envoyée aujourd’hui montre pourquoi nous pensons que ces accusations sont injustifiées et pourquoi nous estimons que Google contribue à accroître le choix des consommateurs européens, et offre des opportunités à d’autres entreprises de toutes tailles”, peut-on lire sur un blog.
Mais selon Margrethe Vestager, commissaire européen à la tête de tout ce qui a trait à la concurrence, il en va autrement, elle qui déclarait il y a quelques mois : “Je crains que l’entreprise n’ait injustement avantagé son propre service (…) en violation des règles de l’Union européenne en matière d’ententes et d’abus de position dominante”.
Une potentielle amende de plusieurs milliards de dollars
Si la réponse de Google, forte d’une centaine de pages argumentées n’a pas été rendue publique, Mr Walker indique cependant que sa firme n’a en aucun cas cherché à ralentir la concurrence. En outre, et Mr Walker estime que Bruxelles ne l’a pas pris en compte, c’est le fait que les internautes ont un comportement facilement changeant : “Les utilisateurs, depuis leurs ordinateurs et leurs smartphones, veulent souvent avoir directement accès aux vendeurs en ligne qui ont réussi à établir une présence sur le Net”.
Désormais, ses avocats devront batailler à l’occasion des réunions mises en place avec la Direction générale de la concurrence de la Commission européenne. Selon une source à Bruxelles citée par l’AFP, une décision ne devrait pas être prise “avant Pâques 2016”.
Dans la cas où l’Europe campe sur ses positions, Google pourrait écoper d’une amende de plusieurs milliards de dollars, et pourrait être enjointe de modifier son attitude.