Antibiorésistance : “un danger pour la santé mondiale”
Pour l'OMS, la résistance aux antibiotiques ne représente ni plus ni moins qu'un "immense danger pour la santé mondiale". Et il existe nombre d'idées reçues à son sujet.
Lundi à Genève, l’OMS rendait publique une étude sur la résistance aux antibiotiques, appelée aussi antibiorésistance. Le Dr Margaret Chan, directrice générale de l’organisme, qui annonçait les principaux résultats de cette enquête, déclarait à cette occasion : “L’augmentation de la résistance aux antibiotiques représente un immense danger pour la santé mondiale, et les gouvernements reconnaissent désormais qu’il s’agit de l’un des plus grands défis auxquels la santé publique est confrontée aujourd’hui. Elle atteint des niveaux dangereusement élevés dans toutes les parties du monde”.
L’antibiorésistance peut toucher tout le monde
Dans 12 pays, l’OMS a interrogé 10.000 personnes au sujet de ce phénomène, lequel rappelons le correspond à une résistance des bactéries aux traitements. Si deux-tiers des personnes interrogées savent qu’il s’agit là d’un problème, elles ne connaissent pas les moyens de s’en prémunir, ni son mode d’action.
Mais encore, près de la moitié d’entre elles (44%) estiment que l’antibiorésistance survient uniquement chez des personnes qui abusent des antibiotiques. Or, l’Organisation mondiale de la santé insiste pour rappeler que n’importe qui peut contracter une infection provoquée par des bactéries résistantes.
D’autres idées reçues
Aussi, 3 personnes sur 4 pensent que c’est le corps qui devient résistant. Mais non, ce sont bien les bactéries, et elles seules, qui apprennent à déjouer l’efficacité des traitements. Et que dire du rhume et de la grippe, maladies au sujet desquelles 64% des personnes pensent qu’un antibiotique en viendra à bout ? Alors que rhume et grippes sont le fait de virus.
Dès lors, comment réduire ce phénomène grandissant à travers le monde ? Des réflexes simples sont à adopter, comme suivre un traitement d’antibiotiques jusqu’au bout, et cela même si l’on se sent complètement guéri. Ou encore, jeter une boite de médicaments utilisée à l’occasion d’une maladie récente et dont les symptômes ressemblent à ceux ressentis sur le moment. Enfin, un médicament ne se partage pas.