Anonymous s’en est pris au site Internet du PS
Le collectif de hackers Anonymous, pour protester contre les "abus" de l'état d'urgence, a perturbé le site web du Parti Socialiste; qui entend porter plainte.
Mardi, l’accès au site Internet du PS était fortement perturbé. En cause, une attaque du collectif de pirates Anonymous, qui entendait protester contre l’état d’urgence, ou plutôt ce qu’il estime constituer des abus.
Le parti, par la voix de son Premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis, a indiqué qu’il allait porter plainte contre les auteurs de l’attaque.
Attaque Anonymous : “dictateur”…
Dans une vidéo mise en ligne sur la plateforme Youtube, Anonymous explique son attaque : “L’état d’urgence dans lequel le pays a été mis par le gouvernement de François Hollande commet des abus, nous entendons par là des assignations à résidence, perquisitions et arrestations non fondées, et cela même quand ce sont des opposants écologistes au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, eux qui n’ont rien à voir avec les terroristes pour lesquels cet état d’urgence a été créé”.
En outre, le collectif indique : “Nous tenons aussi à protester contre l’atteinte à la vie privée que pratique l’Etat français à l’égard de ses citoyens. Le terrorisme, cette excuse pour nous tromper, pour mieux nous surveiller, nous endormir et nous contrôler”. Anonymous précise que “d’autres actions seront lancées” à l’encontre du “parti du dictateur Hollande”.
…contre “dictateurs”
Tentative d'attaque du site du @partisocialiste . Les dictateurs sont ceux qui portent atteinte au droit d'expression des partis.
— Jean-Chr. Cambadélis (@jccambadelis) January 26, 2016
Dans un tweet, le Premier secrétaire du PS a dénoncé “Les dictateurs sont ceux qui portent atteinte au droit d’expression des partis”. A l’AFP, il a indiqué qu’une plainte allait être déposée. L’attaque a été opérée alors que le Parti Socialiste doit mettre en ligne dans les prochains jours une nouvelle version de son site Internet, et que la prolongation de l’état l’urgence doit être soumise au vote le 9 février prochain au Sénat. Puis à l’Assemblée nationale une semaine plus tard.