Angers : un islamiste fiché S remis en liberté pour une erreur de justice
Un islamiste fiché S et condamné en septembre 2016 à deux ans de prison a dû être remis en liberté à la suite d'une erreur de procédure. Il pourrait toutefois retourner en cellule si la cour d'appel d'Angers le décidait le 23 février prochain.
Mercredi, David P. a été remis en liberté. Cet homme de 29 ans résidant d’Angers est un islamiste fiché S qui avait condamné en septembre dernier à deux ans de prison pour consultation habituelle de sites liés au terrorisme et violation de son assignation à résidence.
Le rappel des faits nous est délivré par Ouest-France. Conséquemment aux attentats du 13 novembre, David P. est assigné à résidence. Une perquisition menée à son domicile en août 2016 va conduire les autorités à découvrir, dans le faux plafond, un ordinateur et un téléphone portable. Des appareils avec lequel le jeune homme accédait, par abonnement, à une chaîne de la messagerie cryptée Telegram diffusant des appels au terrorisme et des vidéos d’exécution.
Un islamiste fiché S en liberté pour un non respect de délai
Dans les premiers jours de septembre 2016, cet islamiste a écopé d’une peine de deux ans d’emprisonnement avec maintien en détention. Une décision de justice dont le prévenu a fait appel, pour une comparution ayant eu lieu le 5 janvier dernier devant la cour d’Angers.
Et si cette cour est appelée à rendre son verdict le 23 février prochain, il a fallu, pour l’avocat de l’accusé Me Khankan, admettre une erreur de procédure. En effet, étant donné que les magistrats sont tenus de délivrer leur décision dans un délai de quatre mois pour un prévenu détenu, délai expiré au 15 janvier dernier dans le cas présent, le prévenu a dû être libéré mercredi.
Nouvelle assignation à résidence
À l’issue de cette remise en liberté, le ministère de l’Intérieur a prononcé une nouvelle assignation à résidence à l’encontre de David P. Il convient cependant de préciser que ce dernier ne dispose plus de logement. Il a pour l’heure trouvé une solution temporaire en posant ses valises dans une chambre d’Hôtel rennaise.
Soulignons pour finir que cette erreur de justice ne concerne que le maintien en détention du jeune homme, et que si la cour d’appel d’Angers valide le mois prochain le jugement rendu en première instance, ce fiché S retournera alors en cellule.