Deux anciennes employées de la SNCF jugées pour avoir mis en scène leur agression
Deux employées de la SNCF avaient mis en scène leur agression en janvier 2014, afin d'obtenir un arrêt de travail.
Aujourd’hui s’ouvre devant le Tribunal Correctionnel de Pontoise le procès de deux anciennes employées de la SNCF. En janvier, elles avaient été agressées sur leur lieu de travail, le quai d’une gare du Val-d’Oise, par deux adolescents.
Les deux femmes, âgées de 26 et 37 ans, avaient été rouées de coups par deux jeunes de 15 et 16 ans, qui avaient été rapidement interpellés. Mais rapidement, l’enquête de police avait révélé des incohérences, et finalement, la découverte d’une SMS compromettant dans le téléphone de l’un des agresseurs avait levé le voile sur une supercherie.
Une agression simulée pour obtenir deux arrêts de travail
Les employées avaient en effet donné rendez-vous aux adolescents, et organisé le scénario de leur agression, contre la somme de 200 €. Mise devant l’évidence des preuves, les deux femmes avaient reconnu la mise en scène. Pour se justifier, elles avaient indiqué vouloir obtenir un arrêt de travail afin de prendre des vacances en Guadeloupe pour l’une, et assister à des cours de danse pour l’autre.
Aujourd’hui licenciées de la SNCF, la justice les jugera à compter d’aujourd’hui sur les faits qui leur sont reprochés. Elles répondront de “provocation directe de mineur de plus de 15 ans à commettre un crime ou un délit” et “tentative d’escroquerie” à l’encontre de leur ancien employeur. Elles encourent une peine théorique de cinq ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende.