AMP : la procréation assistée augmente le risque de malformations congénitales
Des chercheurs australiens ont suivi 6 163 procréations dans le but de réaliser une étude. Cette dernière révèle l’existence d’un risque accru d’une malformation avant la cinquième année.
Cette analyse réalisée à l’université d’Adelaïde a permis d’observer trois méthodes de procréation, la FIV (Fécondation In Vitro), la stimulation ovarienne et l’ISCI (Fécondation avec Micro Injection). Cette dernière est la plus concernée par ce type de problèmes. 10% des enfants ayant été créés via cette méthode rencontrent une malformation contre 7.2% pour la FIV.
Les résultats ont également été confrontés à 308 974 naissances classiques ayant eu lieu entre 1986 et 2002 dans le sud de l’Australie. 5.8% des enfants nés naturellement subissent une malformation. L’auteur de cette étude, le docteur Michael Davies a souhaité nuancer les résultats en déclarant que « si l’augmentation du risque est importante, ce dernier reste relativement faible dans l’absolu ».
Les résultats ont été publiés dans le journal de la médecine New England le 5 mai 2012. Sur le site du Figaro, le Pr Olivennes a souhaité éclaircir l’étude, les malformations pourraient survenir des spermatozoïdes dans le cadre d’une anomalie génétique. Le concept de la procréation assistée ne pourrait donc pas être en cause. Le docteur Michael Davies a déclaré que des recherches complémentaires seront mises en place pour expliquer les différences au sein des résultats. L’infertilité, l’âge de la maman pourraient également jouer un rôle.
La procréation assistée offre l’opportunité aux familles d’avoir un enfant malgré les problèmes rencontrés. Sur le territoire français, il a pu être comptabilisé 20 000 naissances survenues grâce à cette méthode. Dans le monde, 3.7 millions d’enfants ont pu voir le jour. L’auteur de l’étude souligne que le risque existe et qu’il est nécessaire d’informer les familles avant de choisir l’un des traitements concernant l’AMP (Assistance Médicale à la Procréation).