Amazon renonce à racheter Colis Privé
Amazon a renoncé à l'acquisition à 100% de Colis Privé. Si aucune raison précise n'est avancée, il semblerait que les contraintes de l'Autorité de la Concurrence aient quelque peu échaudé le géant de la distribution en ligne.
Amazon renonce au rachat total du Français Colis Privé, dont elle détient déjà 25% des parts. Si le spécialiste de la livraison de colis aux particuliers n’a pas commenté sur ce flop, Amazon a réagi, interrogée par nos confrères des Echos : “Pour des raisons extérieures à Amazon et indépendantes de notre volonté, nous avons décidé de mettre un terme à cette procédure d’acquisition”.
Colis Privé : Amazon reste actionnaire majeur
Un porte-parole du géant de la distribution via Internet précise cependant : “Nous continuerons à travailler avec Colis Privé qui constitue un partenaire privilégié pour la livraison de nos clients en France et maintiendrons notre participation en tant qu’actionnaire majeur de l’entreprise”.
Amazon, qui depuis quelques temps a pris fait et cause pour un contrôle de la totalité de la chaîne de livraison, voit ainsi cette ambition un peu écornée. Un tel rachat aurait eu un double avantage : d’abord celui prendre son indépendance vis-à-vis des grands noms comme UPS ou DHL; ensuite, comme l’explique ITespresso, celui de “mettre la pression sur les prix en France sur La Poste, son principal prestataire” en France.
En face, pour Colis Privé, l’espoir d’une croissance importante s’efface ainsi.
Quelles raisons expliquent ce renoncement ?
Les Echos citent une source proche du dossier pour expliquer cet écher de rachat. Selon cette source, l’Autorité de la Concurrence y serait pour quelque chose. Si elle est intervenue tout à fait naturellement dans l’affaire, l’un de ses porte-parole avance d’une part que si “l’instruction était assez avancée puisqu’on s’apprêtait à passer en phase 2, en phase d’analyse approfondie”, d’autre part sont apparus “des points de blocage liés aux modalités de mise en oeuvre des engagements”.
Ces blocages pourraient être de deux sortes : le fait qu’un mandataire doive être nommé pour vérifier le respect des engagements pris, mais aussi que ces derniers soient pris par la maison-mère, et non la seule Amazon France.