Amazon part en guerre contre les faux commentaires
Amazon a porté plainte contre 1114 comptes. Ces utilisateurs sont accusés de publier des faux commentaires positifs sur son site. Une pratique illégale.
Amazon n’aime pas qu’on lui mente. Le géant américain a décidé d’attaquer en justice plus d’un millier d’internautes qui sont accusés de publier des faux commentaires sur son site moyennant une rémunération. Dans sa plainte datée du vendredi 16 octobre, le groupe basé à Seattle a accusé ces internautes de “mettre à mal sa réputation avec des commentaires mensongers et trompeurs”.
Pour distinguer les vrais commentaires des faux, Amazon s’est mué lui-même en acheteur de faux commentaires, pour mieux localiser les usurpateurs. Auparavant, Amazon s’était aperçu de la supercherie en repérant ceux qui postaient de nouveaux avis sur un produit, mais avec plusieurs comptes Amazon sur une seule connexion à Internet.
Amazon tient à son système de notation
Si un géant comme Amazon prend la peine de s’attaquer directement à des utilisateurs, c’est parce que le site et sa renommée, reposent en partie sur ces systèmes de commentaires. L’engouement autour d’un nouveau produit, permet à Amazon d’anticiper son succès, ou encore permet de perfectionner son algorithme basé sur les recommandations. Utilisé à des fins néfastes, ce système de commentaire fausse son système de notation, et du coup sa crédibilité. “Des commentaires honnêtes et impartiaux font savoir à nos clients qu’ils peuvent acheter en toute confiance sur Amazon. Amazon est très attentif à la qualité de ses commentaires clients”, peut-on lire dans un communiqué du groupe.
Amazon souhaite connaître l’identité des 1.114 comptes
En avril 2015, Amazon avait déjà porté plainte contre un individu accusé de multiplier les faux commentaires.Moyennant quelques dollars, les utilisateurs peuvent proposer leurs services via la plateforme Fiverr. Pour Amazon, Fiverr n’est pas mis en cause dans cette affaire : “Fiverr suit un processus de retrait, mais cela ne résout pas la cause du problème”, a déclaré un porte-parole de la firme. Décidé à aller jusqu’au bout, Amazon demande l’identité des 1114 comptes cités, ainsi que des éventuels dommages et intérêts.