Alzheimer : la protéine BRCA1 favoriserait les troubles de la mémoire
Une étude américaine révèle le rôle certain que revêtirait la protéine BRCA1 dans les troubles de la mémoire observés chez les malades d'Alzheimer.
La protéine BRCA1 n’est pas une totale inconnue pour qui se sera penché de près sur le cancer du sein ou encore la réparation de l’ADN. La BRCA1 y joue ainsi un rôle notable, et c’est celui lié à la régénération du code génétique (et par la même occasion, à la maladie d’Alzheimer) dont il est question dans une récente étude américaine publiée dans la revue Nature Communications.
Une enquête conduite par des chercheurs des Instituts Gladstone (San Francisco, Californie, États-Unis) sur des souris et des cerveaux d’êtres humains décédés. Les responsables de l’étude s’appuyaient sur un fait présumé : la protéine BRCA1 répare l’ADN lors de divisions de cellules, et si cette situation n’est pas observée chez les neurones, la BRCA1 est sollicitée suite à des “cassures double-brin” causés par une forte activité cérébrale. L’hypothèse : ce procédé augmenterait la mémorisation de même que l’apprentissage.
Protéine BRCA1 et troubles de la mémoire : un lien constaté chez des souris
Pour confirmer ou non cette hypothèse, les scientifiques ont sollicités deux groupes de souris. Dans le premier, les cobayes ont vu l’expression de leur BRCA1 réduite, quand le second groupe ne subissait aucune altération à ce niveau. Les souris ont ensuite été placées dans un labyrinthe, et devaient nager pour atteindre la sortie. Il s’est avéré que celles qui affichaient un taux moindre de BRCA1 ont présenté plus de difficultés à s’extirper du labyrinthe.
La BRCA1 sensiblement moins présente chez les malades d’Alzheimer
Comme le rapportent nos confrères de Pourquoi Docteur ?, en réduisant la présence de la protéine BRCA1, le code génétique subit davantage de dommages. Avec pour autres conséquences, un risque accru de destruction des neurones et d’apparition de troubles d’apprentissage et de la mémoire. Les chercheurs se sont également intéressés à des cerveaux de personnes décédées afin de mesurer le degré de BRCA1 par rapport à des cerveaux dits normaux. Il est alors apparu que la protéine était entre 65 et 75% moins présente chez les personnes ciblées par la maladie d’Alzheimer. Les scientifiques souhaitent désormais œuvrer afin de trouver des moyens d’enrayer la réduction de BRCA1 dans le cerveau.