Alsace : des néo-nazis ont fêté l’anniversaire d’Hitler dans la salle des fêtes d’une commune
200 néo-nazis se sont rassemblés en Alsace pour fêter le 125ème anniversaire d'Hitler. Un rassemblement qui dérange.
Le 20 avril dernier, entre 150 et 200 neo-nazis se sont rassemblés dans la commune de Oltingue en Alsace pour célébrer l’anniversaire d’Adolf Hitler, né le 20 avril 1889.
Les organisateurs de l’évènement ont loué “dans les règles”, la salle des fêtes pour une “soirée privée” dans la petite commune de 700 habitants explique le maire qui ne se doutait qu’il s’agit d’un rassemblement néo-nazi. Les participants venaient de France, d’Allemagne et d’Italie.
Les gendarmes ont été avertis dans la soirée du rassemblement. “Tout s’est su dans la soirée. Quand nous sommes arrivés les gens étaient déjà installés“, ont-ils expliqué à BFMTV. Ils ont ensuite assuré “une présence aux abords du village et à l’extérieur de la salle des fêtes”. “Sur le plan de la base légale, il aurait été compliqué de faire annuler la soirée. Le but était de préserver le calme et la tranquillité dans le village.”
Rassemblement neo-nazi : un sénateur écrit à Manuel Valls
Roger Karoutchi, sénateur UMP, a été mis au courant de cet évènement. Il a écrit une lettre ouverte à Manuel Valls : “Nous votons un arsenal législatif toujours plus important par rapport à une expression discriminante quelle qu’elle soit et 200 nazis peuvent impunément fêter Hitler dans une salle publique d’une commune de France !”, s’indigne-t-il. Il demande également si “les autorités allemandes ont prévenu les autorités françaises.”
Apparemment, cela n’a pas été le cas. Mais l’organisateur de la soirée n’était pas fiché. De plus, si la soirée a été prévue plusieurs mois à l’avance, l’adresse de l’évènement n’a été communiqué qu’au dernier moment par les organisateurs. “Nous avons eu l’information seulement pendant le rassemblement. Des policiers ont surveillé les lieux et n’ont constaté aucun trouble à l’ordre public. C’était leur liberté de se rassembler“, justifie la préfecture du Haut-Rhin contacté par Metronews.