Alpes-Maritimes : priée de sortir de la piscine municipale pour port de paréo
En début de semaine dans les Alpes-Maritimes, une Vençoise d'une trentaine d'années a été priée de sortir de la piscine municipale en raison du paréo qu'elle portait. Pour le maire de la commune, il ne s'agit ainsi pas d'un "vêtement de bain traditionnel".
Pendant que le port du burkini en France fait l’objet de débats pas toujours bien vus, une habitante de Vence, dans les Alpes-Maritimes, a été priée de sortir d’une piscine municipale à cause d’un autre vêtement qu’elle portait : un paréo.
Les faits, tels que rapportés par nos confrères de Nice-Matin, se sont produits en début de semaine. Une femme de 36 ans avait choisi d’aller se baigner vêtue d’un haut, d’un slip de bain ainsi qu’un paréo en lycra noué autour de sa taille. Cette mère de famille de trois enfants présentait ainsi d’apparents complexes de poids suite à ses grossesses successives.
La police municipale la sort de la piscine pour son paréo
Une tenue ayant apparemment déplu aux employés communaux en charge de la sécurité des baigneurs. Après qu’ils ont, sans succès, demandé à la baigneuse de sortir de l’eau, la police municipale est intervenue pour contraindre la femme à quitter la piscine.
Pour le maire de la commune Loïc Dombreval, le paréo“n’est pas un vêtement de bain traditionnel” et la tenue arborée par les baigneurs se doit d’“être adéquate et décente”. Le règlement intérieur de la piscine comporte effectivement, dans son article 14, une liste de vêtements à proscrire par les personnes souhaitant se baigner. Sauf que ne s’y trouve pas le paréo, au contraire notamment des shorts, des pantalons coupés, des bermudas et autres sous-vêtements.
Un règlement intérieur appelé à être revu ?
L’élu vençois apparaît cependant reconnaître les torts des autorités dans cette affaire, même si cette dernière pourrait faire jurisprudence pour d’éventuels futures situations similaires : “Si le règlement en question présente des failles, nous y répondrons. Nous sommes attachés au vivre ensemble et à un règlement intérieur respecté par tous, surtout dans le contexte difficile que nous connaissons“. Un incident semblable était survenu plus tôt cet été, avec une baigneuse qui portait ainsi un t-shirt par-dessus son maillot.