Allergies respiratoires : Les spécialistes s’alarment de symptômes de plus en plus sévères
De plus en plus de patients souffrent d'allergies respiratoires graves et mal prises en charge. Une situation qui inquiètent les spécialistes qui demandent un plan d'action national.
Allergiques, préparez-vous à devoir affronter des symptômes de plus en plus sévères. C’est en tout cas ce que semble redouter les spécialistes de l’association Asthme et Allergies qui dans un livre blanc, s’inquiètent de l’évolution de cette pathologie qui touche toujours plus de personnes.
Plusieurs allergies pour un malade
Désormais, les médecins constatent de plus en plus que les allergies ne se limitent plus aux symptômes classiques comme le nez qui coule ou les éternuements. Ces dernières sont en effet de plus en plus complexes et souvent, un patient souffre de plusieurs types d’allergies différents.
Ainsi, il n’est plus rare de constater que des allergies respiratoires se manifestant sous forme d’asthme se combinent désormais avec des allergies alimentaires.
Qualité de vie altérée
Les auteurs du livre blanc accusent les allergies d’impacter directement la vie personnelle et professionnelle des malades. Ainsi, un cercle vicieux s’installe souvent chez les personnes souffrant d’allergies respiratoires qui n’arrivent pas à bien dormir, arrivent fatiguées au travail et sont donc moins productives. Les allergies respiratoires sont la première cause de perte de productivité dans le monde, devant les maladies cardiovasculaires. En France, la rhinite allergique persistante serait ainsi à l’origine de sept millions de journées de travail perdues par an pour un coût estimé à un milliard d’euros environ.
Une situation qui s’explique également par le manque de formation des professionnelles de santé concernant les allergies et un manque d’allergologues sur le terrain. Asthme et Allergies précise que la France dénombre 1200 spécialistes de l’allergie pour 10 millions de patients.
C’est pour éviter que la situation ne s’envenime davantage que l’association tire la sonnette d’alarme et demande que des mesures soient prises et notamment un renforcement de la recherche en la matière et une formation plus poussée des médecins à cette problématique.