Alimentation du père : les enfants possiblement impactés sur leur santé
Deux études indépendantes conduites en Chine et en Amérique du Nord révèlent que l'alimentation du père peut avoir une incidence sur la santé et le poids de ses enfants.
Il n’y a pas si longtemps de cela, une étude danoise indiquait que les hommes pouvaient transmettre leur obésité à leurs enfants via leur sperme. Et pour appuyer un peu plus sur la responsabilité du père de famille via-à-vis de sa descendance, deux nouvelles études viennent établir un lien entre l’alimentation du premier et la santé et le poids de la seconde.
Des enquêtes indépendantes conduites en Chine et en Amérique du Nord sur des souris et dont les résultats sont récemment parus dans la revue Science. Tous ces chercheurs se sont penchés sur l’alimentation de ces rongeurs mâles et de ses effets sur leurs petits. Dans la première étude, les scientifiques ont prélevé le sperme de deux groupes de souris, l’un nourri normalement et l’autre par des aliments très gras.
Conséquences de l’alimentation du père sur l’enfant : une intolérance au glucose observée chez des souris
Ce sperme a ensuite été utilisé dans la fécondation de souris femelles. Les souriceaux venus au monde par la suite ont été examinés aux niveaux de leur poids, de leur résistance à l’insuline et de leur tolérance au glucose. Si aucune anomalie n’aura été décelée chez les souriceaux nés de pères à l’alimentation classique, les petits de l’autre groupe ont affiché une résistance amoindrie à l’insuline de même qu’une intolérance au glucose, des facteurs favorisant un diabète.
L’ADN mâle, pas le seul responsable
Dans la seconde étude, les chercheurs ont procédé à la comparaison de deux groupes de rongeurs : l’un avait reçu une alimentation normale et l’autre un régime faible en protéines. Une seule constatation notable aura été repérée : des modifications apparues au niveau d’un groupe de gènes à l’origine du développement de cellules souches. Ces dernières ont entre autres un effet réparateur sur certains tissus corporels. Au final, ces deux enquêtes tendent à s’opposer à l’hypothèse voulant que seule l’ADN du père ait une incidence sur la santé de son enfant.