Algérie : les assassins d’Hervé Gourdel auraient été abattus
Le ministre algérien de la Justice Tayeb Louh a annoncé que l'armée du pays a abattu les auteurs du meurtre d'Hervé Gourdel. Le drame, survenu en 2014, avait fait suite au kidnapping de ce guide français de haute montagne.
En septembre 2014, le guide de haute montagne Hervé Gourdel, Français de 55 ans, avait été kidnappé dans les montagnes du Djurdjura, en Kabylie (Algérie), avant d’être décapité par les djihadistes qui le détenaient alors. En ce même mois, certains de ses ravisseurs auront été identifiés.
En novembre de la même année, l’armée algérienne avait abattu l’un de ces hommes, et le mois suivant, on nous rapportait la possible mort Abdelmalek Gouri, chef djihadiste qui avait commandité l’assassinat du guide français. Quelques semaines plus tard, le corps de ce dernier aura été retrouvé en Algérie, avant d’être rapatrié en France.
Mort d’Hervé Gourdel : l’armée algérienne aurait tué les responsables
Et l’on apprend, par le ministre algérien de la justice Tayed Louh dont RFI nous relate la teneur des propos, que l’armée aurait tué les auteurs du meurtre d’Hervé Gourdel revendiqué par l’État islamique. M. Louh a ajouté que parmi les terroristes abattus par l’armée la semaine passée se trouvaient trois de ces responsables recherchés par les autorités.
L’opération avait débuté le 9 juin dernier dans la région montagneuse de Médéa, une commune située à moins de cent kilomètres de la capitale Alger. À ce jour, dix-huit islamistes armés auraient péri dans le cadre de cette intervention.
Deux opérations militaires et une trentaine de terroristes abattus
Cette opération semblait cependant s’effectuer en parallèle d’une autre expédition, initiée quant à elle il y a plus d’un mois dans la région de Bouira. Une zone stratégique car c’est en son sein qu’Hervé Gourdel avait été assassiné. Les autorités algériennes affirment que douze terroristes ont été abattus lors de cette opération, incluant des hommes d’expérience puisque ayant rejoint les maquis depuis la fin des années 90.
On nous précise au passage l’inquiétante quantité d’armes saisies durant ces interventions militaires, les autorités algériennes ayant ainsi déclaré qu’il s’agit là, d’après elles, de la première fois que des terroristes avaient eu accès à un arsenal anti-aérien aussi conséquent.