“Alerte attentat” : une mise à jour ordonnée par le gouvernement
Après un peu plus d'un mois d'existence, l'application "Alerte attentat" devrait très prochainement recevoir une mise à jour, ordonnée par le gouvernement, et ce après des dysfonctionnements observés lors de l'attentat de Nice.
Le mercredi 8 juin dernier, le gouvernement lançait l’application mobile “Alerte attentat” (SAIP), dont le but affiché était de permettre aux possesseurs de smartphones de recevoir un message d’alerte “en cas de suspicion d’attentat ou d’événement exceptionnel“.
Le projet avait été initié “après un retour d’expérience” des attentats du 13 novembre. Annoncé par le Premier ministre Manuel Valls, il était prévu pour se matérialiser au plus tard à l’aube de l’Euro 2016 de football. Et si l’évènement n’aura été perturbé par aucun incident de ce genre, son efficacité a pu être vérifiée jeudi lors de l’attentat ayant secoué la ville de Nice.
Attentat de Nice : l’application “Alerte attentat” en défaut
Et il s’est avéré que l’application SAIP a échoué à informer à temps du drame observé sur la promenade des Anglais. Nos confrères d’Europe1 rapportent en effet que l’alerte a été diffusée dans la nuit de jeudi à vendredi, à 1h34. Or, les faits se sont déroulés jeudi soir peu avant 23h00.
Un écart bien trop important pour que le gouvernement puisse l’ignorer. Vendredi après-midi, le prestataire et également développeur de l’application a été convoqué au ministère de l’Intérieur afin de s’expliquer quant à ce manquement. En fin de journée, le gouvernement requérait une mise à jour immédiate de SAIP.
“Un plan d’action a été demandé”
Par voie de communiqué, le ministère a indiqué qu’“un plan d’action a été demandé dans un délai très bref pour qu’un tel incident ne puisse pas se reproduire”. Et d’ajouter que si l’alerte l’alerte a bien été transmise “dès la survenance des faits par la préfecture des Alpes-Maritimes”, sa publication n’a eu lieu “qu’à 1h34 dans la nuit de jeudi à vendredi”. Le prestataire de l’application “Alerte attentat” s’est depuis “engagé à présenter des mesures correctives dès lundi 18 juillet”, dans le but de délivrer un service d’“une parfaite fiabilité”.