Alcool : une étude pour les utilisateurs de baclofène
L'Association Olivier Ameisen a annoncé le lancement d'une étude participative visant à établir le rôle exact de la baclofène dans les effets indésirables provoqués par la molécule.
Le baclofène est un myorelaxant connu pour inhiber les réflexes mono- et polysynaptiques. Il présente également un effet contraire vis-à-vis des muscles squelettiques, et fait actuellement l’objet de tentatives quant à une prise de charge des patients atteints d’alcoolisme. Par voie de communiqué, l’Association Olivier Ameisen a annoncé mercredi le lancement d’une étude visant à déterminer le rôle précis de la molécule dans les conséquences néfastes du produit.
Nommée “BACLOPHONE”, il s’agit de la première première étude de pharmacovigilance “participative” sur le sujet. Le CHRU de Lille revêtira une responsabilité en tant que centre investigateur coordonnateur, et pourra compter sur le coopération de 25 autres centres hospitaliers de la région Nord-Pas-de-Calais–Picardie.
La première étude “participative”
Nos confrères de Pourquoi Docteur ? rapportent que l’étude s’intéresse en priorité aux patients dans l’objectif d’une connaissance accrue sur les traitements. Il en reviendra donc à ces personnes d’œuvrer avec les équipes de Baclophone afin d’établir les effets indésirables du baclofène. Pour ce faire, ces patients seront contactés par téléphone à une fréquence mensuelle, et invités à se rapprocher du centre de pharmacovigilance afin de signaler tout évènement néfaste lié à la molécule.
Facteur potentiel de conséquences néfastes de la molécule
Une autre observation intègrera quant à elle des fils de discussions spécifiques sur les forums internet des associations de patients et médecins. Pour l’association Olivier Ameisen, les conclusions obtenues “démontreront le rôle de ces associations dans la mobilisation des malades et leur accompagnement thérapeutique”.
Même si ces résultats ne visent pas, de premier abord, à faire partie intégrante de la publication de “BACLOPHONE”. Les chercheurs considèrent que le baclofène est partiellement responsable de ses effets indésirables, et que “le reste [peut] être imputable à d’autres facteurs (alcool et/ou autres traitements prescrits aux patients) à explorer”. Selon l’ANSM qui s’est exprimée il y a peu sur la question, 1 % d’effets graves sont possiblement liés à la molécule.