Alcool : la “saoulorexie”, nouvelle habitude chez les jeunes Anglais
Les jeunes britanniques sont de plus en plus nombreux à sauter des repas pour boire plus d'alcool. Le but ? Moins grossir.
Le phénomène se nomme “drunkorexia” outre-Manche, terme que l’on pourrait traduire ici par “saoulorexie“. Si ce terme vous rappelle à coup sûr celui d’anorexie, c’est que cette nouvelle mode chez les jeunes Anglais en est une forme; en effet, il s’agit de faire l’impasse sur des repas afin de pouvoir consommer plus d’alcool, sans crainte de grossir.
“Saoulorexie” : une enquête chez les 18-24 ans
C’est le groupe d’assurances britannique Benenden qui a mené cette étude auprès des jeunes âgés de 18 à 24 ans. Il s’avère que 43% des hommes et 35% des femmes interrogée confessent se passer de repas pour consommer plus d’alcool. Le but avoué étant de limiter la prise de poids.
Le Dr John Giles, en charge du médical au sein du groupe d’assurance, explique : “Les pressions ressenties pour rester mince, la conscience de surveiller ses apports caloriques, et la pression imposée par les autres de boire de grandes quantités d’alcool sont autant de facteurs expliquant ce phénomène”. A noter ici que contrairement à l’anorexie, qui touche principalement la population féminine, les hommes ici sont très impactés par cette nouvelle habitude.
Un équilibre alimentaire méconnu
D’autre part, les résultats de l’enquête indiquent que 4 jeunes interrogés sur 10 ne mangent sainement que pour garder une ligne attrayante, et non pas pour rester en bonne santé. Et s’ils estiment en majorité (72%) savoir en quoi tient un régime alimentaire équilibré, c’est loin d’être le cas.
En effet, plus de la moitié d’entre eux (56%) ne connaissent pas la dose de sel journalière conseillée, et 75% ignorent la quantité de graisses saturées recommandée par jour. Et encore, un tiers des jeunes jugent que les graisses présentes dans l’avocat, l’huile d’olive ou de tournesol, les noix ou les graines ne sont pas bénéfiques pour la santé. Et le Dr Giles de conclure : “Il semble que le public manque encore d’une compréhension de base de l’alimentation et du bien–être. Ainsi (…) beaucoup de jeunes semblent préférer la consommation d’alcool à un régime alimentaire sain et équilibré”.