Alcool au volant : un test capillaire pour récupérer son permis ?
L'Académie nationale de pharmacie préconise d'avoir systématiquement recours au test capillaire avant de restituer un permis de conduire.
Déjà appliqué aux États-Unis ainsi que dans plusieurs pays d’Europe, le test capillaire pour les conducteurs s’étant vu confisquer leur permis de conduire pour ivresse n’est cependant pas (encore) en vigueur en France. C’est pourtant le souhait émis par l’Académie nationale de pharmacie dans le communiqué “Alcool et sécurité routière” publié vendredi.
L’autorité pharmaceutique demande ainsi à ce que soient rendus “systématiques” les contrôles visant à analyser les cheveux de conducteurs sanctionnés pour leur alcoolémie : “En cas de suspension de permis de trois mois, il suffit de prélever trois centimètres de cheveux pour prouver l’abstinence ou à l’inverse la consommation d’alcool durant ces trois mois.”
Alcool au volant : analyser les cheveux pour vérifier l’abstinence
Le site Pourquoi Docteur ? nous explique le procédé. Les cheveux sont capables de stocker l’éthylglucuronide (EtG), un marqueur que l’on nous dit “direct”, “hautement spécifique et très sensible” vis-à-vis “de la consommation d’alcool”. Sa particularité réside dans sa faculté à être présent même si la personne concernée a récemment absorbé un alcool ayant depuis disparu de son organisme.
Plus sûr que le test sanguin ?
Plus concrètement encore, la présence de l’éthylglucuronide attesterait d’une consommation équivalente à 6 verres d’alcool (soit 60 grammes) par jour. L’analyse capillaire s’avèrerait de plus une pratique plus fiable que les classiques tests sanguins, ces derniers affichant “une trop courte fenêtre de détection de la consommation d’alcool”. Toujours selon l’Académie, les résultats délivrés par ce moyen “ne reflètent pas le sevrage ou les habitudes réelles de consommation sur le long terme”. Précisions que, même sans être appliqués, les tests capillaires sont déjà intégrés dans la loi française.