Aisne : elle attaque Disneyland Paris pour un handicap contracté dans Space Mountain
Handicapée après avoir subi un choc dans l'attraction Space Mountain d'un célèbre parc d'attractions, une habitante de l'Aisne attaque Disneyland Paris en justice pour obtenir réparation.
Une habitante de l’Aisne vit depuis maintenant plusieurs années ce qui ressemble fort à un enfer. Alors qu’elle visitait Disneyland Paris, un jour de 2013, Marie (le prénom a été modifié) se lance dans l’attraction Space Mountain.
Le voyage va lui apparaître des plus déplaisants, comme la jeune femme aujourd’hui âgée de 27 ans l’a signifié à nos confrères du Courrier Picard (article complet réservé aux membres) : “On s’est installé dans le manège, dans le wagon de tête. Le manège démarre. J’ai senti ma tête claquer contre les arceaux. À gauche, à droite, la tête en avant. Je n’arrivais pas à la relever. Ça m’a paru une éternité. À la fin, j’avais des vertiges”.
Space Mountain : victime du “syndrome du débarquement”
Après être rentrée chez elle pour se reposer sur le conseil d’un sapeur-pompier du parc, Marie se rend compte à son réveil que ses vertiges n’ont pas disparu, et ce quelle que soit sa position. Un ORL consulté à Paris va lui apprendre qu’elle est atteinte de ce qu’on appelle le “syndrome du débarquement” :
“Il m’a expliqué que durant le traumatisme dans le manège, mon oreille interne a été touchée. Les cils qui retenaient les cristaux qui assurent l’équilibre ont été arrachés. Les cristaux ont été en mouvement permanent. Mon cerveau a inhibé mon oreille interne. Elle indiquait tellement de signaux incohérents, qu’il a décidé de l’ignorer”.
Disneyland Paris très attentif au suivi de l’affaire
Marie n’est désormais plus en état de conduire et la perspective de prendre son fils dans ses bras l’effraie. Reconnue comme travailleuse handicapée, Disneyland Paris lui a d’abord proposée une indemnisation d’un montant de 29.950 € après qu’un médecin expert, en 2015, a porté l’entière responsabilité des maux de Marie sur son tour de manège.
Pour son avocate, cette somme n’était pas adaptée au préjudice causé, et Me Bouchaillou a demandé à la justice de mandater un nouvel expert médical dans le but d’une meilleure appréciation de l’état de sa cliente : “À partir de cette expertise nous discuterons à nouveau avec Disney”. Disneyland Paris s’est pour sa part dit “surpris de voir l’émergence de ce sujet dans la presse”. Et d’aouter que “nous n’avons pas encore reçu tous les éléments, cette affaire est encore en cours et nous la suivons avec la plus grande attention”.