Airbnb : Un propriétaire lyonnais attaque sa locataire qui sous-louait une chambre
À Lyon, une locataire qui sous-louait une chambre de son appartement sur Airbnb a été condamnée par le tribunal. Son bail a été annulé, mais elle a pu conserver les sommes perçues grâce à la plateforme.
Cette locataire pensait sous-louer une chambre de son appartement au nez et à la barbe de son propriétaire, mal lui en a pris. Grâce à la plateforme Airbnb, qui permet de louer temporairement son logement via internet, une habitante du 1er arrondissement de Lyon arrondissait ses fins de mois.
Mais son bailleur a remarqué la supercherie et a saisi la justice qui vient de lui donner raison, en partie seulement.
100 euros la nuit
Ce sont nos confrères du Progrès qui relaient l’information. Tout commence en février 2016 lorsque le propriétaire de l’appartement découvre qu’une annonce de location pour une chambre de son logement est en ligne sur Airbnb. Sous le titre « Bienvenue à la Maison », l’annonce propose alors une chambre à louer dans cet appartement du 1er arrondissement de Lyon pour 100 € la nuitée pour des séjours de trois nuits minimum. Une décision que la locataire aurait prise suite au départ de son colocataire et à des difficultés pour payer le loyer.
En remontant le fil des avis, le bailleur découvre que son appartement est ainsi en sous-location (ce qu’interdit le bail signé avec sa locataire) depuis le mois d’août 2014 et que 34 personnes ont laissé un avis sur leur séjour. Il décide alors de saisir la justice et de réclamer la résiliation du bail, la restitution des sommes perçues grâce à Airbnb et 2 000 € au titre de son préjudice moral.
Fin du bail
Le procès s’est déroulé au tribunal d’instance de Lyon. La justice a résilié le bail de la locataire, tout en la condamnant à verser 1 500 euros à son propriétaire pour le préjudice moral, et 600 euros, pour les frais d’avocat.
Cependant, la justice ne l’a pas contrainte à reverser l’argent gagné grâce à ses sous-locations. Le tribunal a en effet jugé que seules « les relations financières du bailleur avec sa locataire étant régies par le prix convenu de la location ».
Si le bail a été résilié, la locataire avait cependant donné son préavis en février 2016 lorsque l’affaire avait été révélée.