Airbnb attaque San Francisco en justice
C'est la première fois dans sa courte histoire qu'Airbnb que ce dernier se retourne contre les autorités qui légifèrent. En cause, une réglementation jugée trop contraignante que la ville de San Francisco a votée au début du mois.
Depuis le début du mois, sous l’effet d’une réglementation votée par la municipalité de San Francisco, les loueurs sont dans l’obligation de se déclarer auprès des services municipaux et de payer un forfait de 50 dollars.
Pour la plateforme de location de logements, qui a décidé d’attaquer la ville californienne, “C’est une mesure sans précédent que nous ne prenons pas à la légère, mais nous pensons que c’est la meilleure façon de protéger notre communauté d’hôtes et d’invités (…) Cette législation va pénaliser des résidents quotidiens (…) Elle viole les lois fédérales”.
Airbnb risque 1.000 dollars par jour non déclaré
Car il faut savoir que la plateforme encourt une amende de 1.000 dollars par jour si un loueur ne se plie pas à cet enregistrement obligatoire. Et le quotidien local SF Weekly croit savoir qu’il existe dans la ville 7.000 logements disponibles, pour quelque 5.000 hôtes. Avec 80% de logements dans l’illégalité, inutile de faire scrupuleusement le calcul pour comprendre l’enjeu financier.
De son côté, Airbnb affirme qu’elle a bien poussé ses membres à procéder à l’enregistrement. Mais là où le bât blesse, c’est que la réglementation l’oblige aussi à exclure les hôtes qui ne s’y plieraient pas.Et ça, pour la société qui a vu le jour dans cette même ville de San Francisco, c’est inadmissible. Elle communique sur le fait que, rapporte Le Monde, “un site ne peut pas être tenu responsable pour ce qu’y postent ses utilisateurs et qu’il ne peut être obligé sans assignation à partager leurs informations”.
Une adaptation au cas par cas, selon la ville
La situation n’est pas tendue uniquement à San Francisco pour Airbnb, même si à Chicago par exemple, elle a obtenu des concessions satisfaisantes de la part de la municipalité. Ce qu’elle tente également de se voir accorder dans la capitale française.
A Berlin, récemment, les autorités jugeaient que l’expansion de la plateforme contribuait à l’effondrement de l’activité économique locale. De fait, depuis le 1er mai, elles ont interdit aux propriétaires de logements de louer intégralement leur bien via la plateforme sans en avoir reçu l’autorisation de la part des mairies d’arrondissement.