Air France confusion autour de la suppression de 3 000 postes
Selon Le Monde, Air France envisagerait de supprimer 3 000 postes au sol. La compagnie est montée au créneau pour démentir l'information. Cependant des suppressions de postes seraient à prévoir suite à une réorganisation de l'entreprise.
Ce matin, en ouvrant l’édition quotidienne du journal Le Monde, on pouvait y lire que la compagnie aérienne Air France serait sur le point de procéder à 3 000 suppressions de postes dans ses rangs. L’entreprise française étudierait ainsi un nouveau plan social, le quatrième en l’espace de trois ans.
Outre la suppression de 3 000 postes chez les personnels au sol, ce plan prévoirait également le départ de 300 pilotes. Des décisions qui auraient été motivées, comme nous le rapporte Capital.fr avec Reuters, par des négociations fermées avec les syndicats d’hôtesses et de stewards.
Suppressions de postes : Air France dément les informations du Monde
Ces informations s’inscriraient toutefois en pointillés. Un peu plus tard dans la journée, Air France a en effet publié un communiqué s’opposant aux déclarations du journal : “Air France tient à démentir les informations parues ce matin dans la presse.” En ajoutant qu’“un point sera fait sur la situation économique de l’entreprise et sur l’état d’avancement des négociations”. Suite à cela, les parties concernées seront “alors en mesure de décider des actions nécessaires pour l’avenir d’Air France”.
Des licenciements nécessaires ?
Depuis plusieurs années, le groupe Air France-KLM doit faire face à la féroce concurrence des compagnies des pays du Golfe et de celles dites “low-cost”. En 2012, le plan de restructuration “Transform 2015” voyait ainsi le jour afin de remédier à cette situation. Un plan ayant, jusqu’ici, amené Air France à supprimer 8 000 postes. En début d’année, la compagnie aérienne avait signifié son intention de gonfler ce chiffre avec la perspective de 800 nouveaux postes supprimés. Et l’on sait également que la direction d’Air France envisage de couvrir un nombre moindre de destinations à l’avenir. Ces manœuvres, nous dit-on, “entraîneraient une réduction d’activité qui engendrerait un sureffectif qui ne serait pas absorbable par un plan de départs volontaires”. Des explications justifiant donc l’apparente nécessité pour la société de licencier une partie de son personnel.