“Air Cocaïne” : Nicolas Sarkozy a été géolocalisé
L'affaire "Air Cocaïne" a pris à un moment donné de l’enquête une tournure politique, lorsque la justice a demandé à géolocaliser les téléphones de l'ancien président Nicolas Sarkozy.
La juge d’instruction Christine Saunier-Ruellan chargée de l’affaire “Air Cocaïne” en France a soupçonné pendant un certain temps Nicolas Sarkozy d’avoir été en prise avec ce trafic de drogue, elle avait alors demandé la géolocalisation des téléphones de l’ancien chef de l’État entre mars et avril 2013.
Sarkozy mêlé à l’affaire “Air Cocaïne” ?
Après avoir consulté une copie de la procédure, Le Journal du dimanche paru ce dimanche 1er novembre, affirme que la magistrate en charge de l’affaire “Air Cocaïne” a demandé à la brigade financière de lui fournir la géolocalisation de deux téléphones portables de Nicolas Sarkozy entre mars et avril 2013. La magistrate a également demandé à consulter les relevés des appels téléphoniques de ces téléphones pour la période de mars 2013 à mars 2014.
Les résultats de cette enquête visant Nicolas Sarkozy n’ont en réalité rien donné comme l’explique un rapport de la brigade financière : “Quant à l’exploitation des éléments relatifs aux lignes téléphoniques utilisées par Nicolas Sarkozy, il n’était mis en exergue aucun lien entre l’usage de celles-ci et l’enquête en cours“. L’ancien chef de l’État ne serait donc pas mêlé à cette affaire.
Abus de biens sociaux
Profitant d’un information judiciaire ouverte pour trafic de drogue, la juge d’instruction a tout de même décidé d’enquêter sur les vols en jet privé de Nicolas Sarkozy. Durant cette enquête, la juge a fait perquisitionner la société qui emploie les deux pilotes de l’affaire “Air Cocaïne” et en épluchant les factures elle est tombé sur le nom de Nicolas Sarkozy. Il est rapidement apparu que l’ancien chef de l’État a utilisé durant la même période que l’affaire “Air Cocaïne”, le Falcon 50 qui a ensuite été saisi à Punta Cana. Nicolas Sarkozy l’avait utilisé pour se rendre à ses conférences privées aux quatre coins du monde. Le plus embarrassant dans l’histoire c’est qu’il apparaît que Sarkozy n’a pas réglé lui-même l’addition salée de ces vols mais que c’est la société Lov Group, la société de son ami Stéphane Courbit (également mis en examen dans l’affaire Bettencourt), qui s’est chargée du paiement. Pour la juge il s’agit donc d’un abus de bien social. Les éléments de l’enquête sur les vols privés de Sarkozy ont été transmis au parquet parisien qui a ouvert une information judiciaire en décembre 2014.
Sarkozy ne serait donc pas mêlé à l’affaire “Air Cocaïne” mais c’est bien une nouvelle casserole qui lui a été accrochée au dos avec cette affaire d’abus de biens sociaux.