Les agresseurs d’un serrurier qu’ils croyaient “juif donc riche” mis en examen
Deux adolescents de 16 ans, qui avaient agressé un serrurier car ils pensaient qu'il était juif, ont été mis en examen.
Agressé à cause d’un préjugé malsain. Un serrurier de Bussy-Saint-Georges en Seine-et-Marne a été agressé en novembre dernier par deux adolescents au motif qu’il était « juif » et qu’il devait donc être « riche ».
Les deux agresseurs ont été mis en examen la semaine dernière selon des sources concordantes, reprises notamment par Europe 1.
“Je vais te tuer, sale juif”
Les deux agresseurs, des adolescents âgés de 16 ans, avaient été interpellés le 21 avril dernier avec une troisième personne mise depuis hors de cause. Une arrestation qui faisait suite à une enquête lancée en novembre dernier à la suite de l’agression de ce serrurier.
Un acte qui semblait clairement prémédité puisque selon les premiers éléments, la victime aurait été appelée pour effectuer un devis. En se rendant sur les lieux du rendez-vous vers 19 h, le serrurier est agressé par deux hommes masqués qui le neutralisent à coup de gaz lacrymogène et le frappent. Des agresseurs qui menacent la victime sous fond d’antisémitisme « Donne ton pognon, sale juif », « je vais te tuer, sale juif », crie l’un des agresseurs armé d’un couteau. Ils repartiront finalement avec une montre de marque, un smartphone et des papiers administratifs.
Des éléments accablants
Selon une source policière proche de l’enquête, les deux adolescents ont choisi leur victime après avoir entendu une publicité pour un serrurier sur Radio J, une station communautaire juive. Ils ont ensuite fait l’amalgame entre « juif » et « riche ».
Un message aurait été retrouvé sur l’un des téléphones des agresseurs. On pourrait y lire « je les ai (“je les hais” NDLR) en parlant des personnes de confession juive. Les deux mineurs ont été mis en examen pour “violences et menaces de mort en raison de la religion”, et placés sous contrôle judiciaire jeudi dernier. Une instruction est ouverte selon le parquet de Meaux. Ironie du sort, la victime a indiqué aux enquêteurs qu’elle n’était pas de confession judaïque.