Agen: 6 mois de prison ferme pour apologie d’acte terroriste dans un train
Un homme de 21 ans a été condamné à 6 mois de prison ferme pour avoir félicité les frères Kouachi et menacé un contrôleur dans un train.
Un homme âgé de 21 ans a été condamné par le tribunal correctionnel d’Agent à 12 mois de prison dont 6 mois de prison ferme pour avoir fait l’apologie des actes terroristes perpétrés contre le journal Charlie Hebdo au cours d’un banal contrôle effectué dans un train. Un procès qui aura été marqué par la joute verbale que se sont livrée les avocats des deux parties.
6 mois ferme pour apologie d’acte terroriste
La scène se passe le 20 janvier 2015 dans un train faisant la liaison entre les villes d’Aiguillon et d’Agen. Alors que le contrôleur effectue le traditionnel contrôle des billets, il tombe sur deux hommes dont l’un n’a pas de titre de transport. Le contrôleur le verbalise et lui demande alors de descendre à la prochaine gare. Mais l’homme ne l’entend pas de cette oreille et reste dans le train.
La situation s’envenime alors et le contrôleur reçoit une volée d’insultes de la part des deux voyageurs. Celui qui n’a pas de titre de transport dérive alors vers l’apologie du terrorisme « Ils ont eu raison, “Rachid et Mouloud”, c’était des grands. À Charlie ils ont eu ce qu’ils méritaient. J’aurais aimé y être. J’aurais tiré dans la foule » déclare-t-il devant les autres voyageurs médusés en mimant des tirs de mitraillette. Des propos qui le conduiront à être jugé en comparution immédiate au tribunal correctionnel d’Agen.
Envolées lyriques pour les deux avocats
Lors du procès, les avocats des deux parties ne seront pas tendres avec le prévenu selon les propos rapporté par Sud-Ouest. Pour Me Gillet, l’avocat de l’agent SNCF, on parle de « Ras des pâquerettes, défi aux lois de l’intelligence, réaction primaire et animale, bêtise crasse, incongru, infect, inquiétant… ». Me Grolleau, avocate du prévenu jouissant déjà d’un casier judiciaire bien chargé, parle de son côté « Crétin, imbécile, bêtise, tête de con » précisant que « L’apologie du terrorisme ne doit pas être confondue avec la crétinerie et la bêtise ».
Une défense qui n’a donc pas convaincu la cour qui a décidé de condamner l’homme, qui n’est pas de confession musulmane, à une peine de 12 mois de prison dont 6 mois ferme pour « apologie d’acte de terrorisme ».