Afghanistan : les victimes du bombardement de Kunduz seront indemnisées
Les États-Unis ont annoncé samedi que le gouvernement indemnisera les victimes du bombardement de l'hôpital de Kunduz ayant causé la mort d'au moins vingt-deux personnes.
Mercredi dernier, le président Barack Obama avait présenté ses excuses à l’ONG Médecins sans frontières après que l’armée américaine ait, quelques jours plus tôt, bombardé un hôpital de l’organisation basé à Kunduz (Afghanistan), tuant de ce fait au moins vingt-deux personnes dont douze employés de l’ONG. Jeudi, cette dernière restait encore sans nouvelles de neuf patients et de vingt-quatre de ses employés.
Et l’on apprend, via nos confrères du Monde, que le gouvernement américain a annoncé samedi qu’il indemnisera les victimes du bombardement de l’hôpital de Kunduz. On nous informe ainsi que l’armée des États-Unis “va travailler avec ceux qui ont été touchés” de manière à “déterminer les paiements appropriés”.
Bombardement de l’hôpital de Kunduz : l’armée américaine “va travailler” avec les victimes
Par voie de communiqué, le ministère américain de la Défense a également fait avoir qu’il pourrait aussi être question d’un autre versement dans le cadre d’une reconstruction de l’hôpital. Il y a quelques jours encore, le général John Campbell, chef des forces américaines en Afghanistan, avait parlé d’un bombardement effectué “par erreur”, alors que Médecins Sans Frontière avait pourtant alerté les autorités américaines de sa position dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 octobre.
Médecins sans frontières veut une enquête internationale indépendante
Médecins sans frontières a déjà indiqué sa volonté de faire appel à la Commission d’enquête internationale humanitaire pour traiter cette affaire, affirmant ne pas accorder sa confiance au Pentagone dans ce qui relève selon l’ONG d’un crime de guerre. Joanne Liu, présidente internationale de Médecins sans frontières depuis juin 203, a d’ailleurs tenu de fermes propos à ce sujet : “Cela n’a pas été uniquement une attaque contre notre hôpital. Cela a été une attaque contre les Conventions de Genève. Nous ne saurions le tolérer.” Mais pour que cette commission puisse mener l’enquête, il est nécessaire que l’ouverture de cette dernière soit demandée par l’un des 76 États ayant reconnu cette même commission.