Aéroport de Nice : Christian Estrosi ne veut pas du groupe turc
A l'issue du dépôt des offres indicatives pour le rachat des parts de l'Etat dans l'aéroport de Nice, c'est un groupe turc qui a fait la meilleure offre. Pour Estrosi, céder l'aéroport au groupe turc est impensable.
Bien qu’il ne s’agissait que des offres indicatives pour la privatisation de l’aéroport de Nice, c’est le groupe turc qui a fait la meilleure proposition pour l’achat des 60% de parts détenues par l’Etat français. Les offres fermes devront quant à elles être déposées avant le 4 juillet. Pour Christian Estrosi, le président Les Républicains de la métropole Nice Côte d’Azur, céder ces parts au groupe turc est proprement impensable.
Je veux que cet aéroport demeure plus niçois que turc
Dans un entretien publié par nos confrères de “Nice Matin”, Christian Estrosi a fermement exprimé son opposition à une telle acquisition par un groupe étranger :”Alors que nous sommes en état d’urgence, en état de guerre même, c’est tout simplement inadmissible de permettre à une puissance étrangère de s’emparer d’un tel outil stratégique de la Côte d’Azur“.
L’élu LR a assuré qu’il serait “attentif à ce que le gouvernement retienne un candidat qui possède déjà des intérêts économiques dans la région. Parce que cet aéroport a pour vocation de défendre l’aménagement de ce territoire. Or seul un conglomérat qui y possède lui-même des intérêts est susceptible de le faire” avant d’ajouter : “Je veux que cet aéroport demeure plus niçois que turc, saoudien ou qatari ou même parisien“.
L’Etat entend vendre ses parts pour renflouer les caisses
C’est en mars que l’Etat français avait lancé le début des procédures de privatisation partielle de l’aéroport de Nice mais aussi celui de Lyon avec pour objectif de récupérer environ 2 milliards d’euros contre la cessation des parts qu’il détient.
L’aéroport de Nice est possédé à 60% par l’Etat. La Chambre de Commerce et de l’Industrie détient de son côté 25 % des parts et les collectivités locales (région, département et métropole niçoise) en possèdent chacune 5%. A noter que la vente des parts de l’Etat de l’aéroport de Toulouse avait, elle aussi, fait débat après que ce soit un groupe chinois qui ait emporté l’offre.