Les adolescents se porteraient mieux en débutant leurs cours plus tard
Selon une étude américaine, les adolescents apparaîtraient en meilleure santé en débutant leurs cours plus tardivement dans la journée.
Les adolescents, et en particulier les collégiens et les lycéens, ont déjà probablement expérimenté, au moins une fois dans leur vie, un premier cours de la journée où leur attention semblait se battre en duel avec une envie de retrouver de nouveau les bras de Morphée.
Pourtant, une nouvelle étude américaine tend à plaider en faveur de cours plus tardifs, et ce pour permettre aux adolescents d’apparaître en meilleure santé. Conduits par quatre institutions médicales que sont l’American Academy of Sleep Medicine, les Centers for Disease Control and Prevention, la Sleep Research Society et l’American Academy of Dental Sleep Medicine, ces travaux sont parus dans les colonnes du Journal of Clinical Sleep Medicine.
Cours plus tardifs pour les ados pour plus de sommeil
Pour parvenir à leurs conclusions, les chercheurs ont rassemblé les résultats de pas moins de 18 études, pour finalement en établir de nouveaux dans un projet ayant pour cadre la qualité du sommeil. Et d’avoir ainsi établi que les lycéens gagneraient 19 minutes de sommeil par semaine si leurs cours commençaient une heure plus tard.
Un bénéfice qui grimperait même jusqu’à 53 minutes gagnées si ces reports étaient supérieurs à une heure. Les conséquences positives de ces changements seraient multiples, avec par exemple une somnolence hebdomadaire en recul, moins de retards en cours et des accidents de la circulation en baisse.
De précieuses minutes de gagnées ?
Le sommeil se veut donc un peu plus un précieux allié, comme le signifiait déjà une précédente étude. Dans des propos traduits rapportés par Pourquoi Docteur ?, le principal signataire de cette nouvelle enquête Timothy Morgenthaler rappelle d’ailleurs qu’“un sommeil de mauvaise qualité implique un risque pour la santé mentale, une plus grande difficulté à apprendre, un risque plus grand d’obésité, d’accident de la route et même de consommation de drogue”.
Aux États-Unis, 69% des adolescents dorment en moyenne moins de 8 heures par nuit, alors qu’en mai 2015, le Réseau Morphée expliquait que les jeunes Français manquaient en moyenne de deux heures de sommeil nocturne, hors vacances scolaires.