Adode : un Photoshop pour la voix en développement
À l'occasion de sa conférence Adobe MAX 2016, l'éditeur de Photoshop a dévoilé son projet VoCo, un software visant à permettre de modifier un discours parlé ou une chanson de manière presque imperceptible.
Avec son nouveau logiciel, Adode entend révolutionner la modification de l’audio en l’amenant à un stade possiblement encore jamais atteint. Il y a peu s’est tenue la conférence Adobe MAX 2016, où l’éditeur de Photoshop a ainsi levé le voile sur le projet VoCo.
En quelques mots, VoCo vise à permettre de modifier un fichier audio en changeant les paroles qui y sont prononcées. Dans la démonstration qui en a été faite, a été utilisée une réaction de l’acteur Jordan Peele suite à sa nomination pour une élection.
VoCo : le nouveau projet Photoshop d’Adobe
En quelques clics, le temps de charger le fichier audio dans VoCo, on accède à une fenêtre dans laquelle les paroles prononcées sont inscrites et modulables à souhait. Le démonstrateur commence par changer l’ordre de deux mots, pour un résultat pas totalement convaincant.
C’est en revanche lorsqu’il se met à en supprimer pour en ajouter de nouveaux que l’on peut alors se rendre compte de la difficulté de percevoir le “truc”. Un porte-parole d’Adobe explique le principe de manière simple : “Nous avons développé une technologie permettant de taper simplement les mots que vous voulez changer dans la synthèse vocale. L’algorithme fait le reste et génère des mots qui semblent provenir de la personne d’origine.”
20 minutes d’analyse préalable requises
Précisons que VoCo, qui n’est encore qu’un projet, n’est ainsi pas arrivé au terme de son développement, auquel participe l’université de Princeton (New Jersey, États-Unis). Il convient de même d’ajouter que pour se livrer à de telles modifications, VoCo doit analyser un enregistrement de la voix concernée pendant un minimum de 20 minutes.
La mise sur le marché d’un tel logiciel pourrait cependant rendre les enregistrements audio de moins en moins crédibles (et voir fleurir nombre de vidéos faussement sensationnelles sur les réseaux sociaux), s’il est en effet aussi aisé de les transformer à sa guise.