Accès aux soins des migrants : Médecins du Monde tire la sonnette d’alarme
Dans son 15ème rapport annuel, Médecins du Monde se veut alarmant quant aux problèmes sanitaires rencontrés par les migrants arrivés en France.
En ce 17 octobre se tient la Journée mondiale du refus de la misère. Une occasion qu’a saisie l’ONG Médecins du Monde pour alerter, via son 15ème rapport annuel, sur l’accès aux soins des migrants arrivés en France.
L’année dernière, plus de 3.700 patients accueillis par Médecins du Monde étaient mineurs, soient 13,8% des malades reçus par l’ONG en 2014. Et sur ces quelque 3.700 jeunes, 517 sont apparus mineurs isolés étrangers (MIE). En 2001, soit il y a près de quinze d’ans, ils étaient huit fois moins nombreux, et pour plus de 20% d’entre eux, l’ONG a même observé un retard de recours aux soins.
Médecins du Monde : un rapport qui dénonce la situation sanitaire des migrants en France
Indépendamment de leur situation et de leur nationalité, et conformément à la Convention internationale des droits de l’enfant, les mineurs ont le droit de bénéficier d’une couverture maladie, “inconditionnellement et sans délai”. Tous n’y ont toutefois pas accès, en raison pour certains d’entre eux de l’impossibilité de témoigner de leur âge. D’autant plus que les examens médicaux auxquels ils sont soumis apparaissent “peu fiables”, avec notamment des résultats excluant ces jeunes “des dispositifs de droit commun”. Ces tests sont d’ailleurs dénoncés par Médecins du Monde, qui met également la lumière dans son document sur la situation sanitaire des migrants de Calais.
Migrants de Calais : plus de 4.000 vivent sur le site d’une ancienne décharge
À l’heure actuelle, ils sont ainsi plus de 4.000 à vivre “dans des conditions sanitaires déplorables sur le site d’une ancienne décharge”. Un alarmant constat qui a conduit Médecins du Monde et d’autres associations à mettre en place “une opération d’urgence”, également motivée par “l’absence de réponse adaptée du gouvernement”. Le rapport indique ainsi que “plus de 3.200 consultations médico-sociales et psychologiques” ont déjà été proposées aux migrants, avec des besoins toujours plus grands qui ont amené à moult prises en prise psychologiques.