A bord de l’ISS, le premier Danois et des Lego
Andreas Mogensen, qui a décollé mercredi de Baïkonour, est le premier Danois à monter à bord de l'ISS. Lego, marque danoise, en a profité pour créer des modèles spécialement pour l'occasion. Qui sont aussi partis dans l'espace.
Ils sont donc trois astronautes à avoir décollé mercredi de la station spatiale de Baïkonour, au Kazakhstan. Pendant quelques semaines, jusqu’au 11 septembre, il participera avec ses confrères à une mission appelée Iriss.
Mais cette mission a un goût particulier, puisque parmi les 3 scientifiques embarqués à bord d’une capsule Soyouz se trouve Andreas Mogensen, premier Danois à rejoindre la Station spatiale internationale. Avec lui, il a embarqué une vingtaine d’objets liés à son pays, puisqu’il s’agit de jouets de la célèbre marque de jouets danoise, Lego.
Une ISS, un Danois, des Lego
“Nous devons conquérir de nouvelles planètes, nous rêvons de cela. Je suis persuadé que nous pouvons y arriver”, affirmait l’astronaute de l’Agence spatiale européenne (ESA) mardi à l’occasion d’une conférence de presse. Mais cessons de papoter conquête spatiale, évoquons des choses un peu plus terre à terre. L’astronaute de 38 ans a décollé avec 26 figurines Lego. Non pas que ce soient là des objets auxquels Andreas Mogensen tient particulièrement, comme une photo de famille ou un ourson en peluche.
Non, ici il s’agit tout simplement d’un partenariat entre l’ESA et Lego. Car la mission Iriss a été en partie financée par le géant mondial du jouet. Pour les humains restés sur Terre, et en particulier les élèves danois, la mission propose “aux écoliers un concours pour lequel ils doivent inventer une histoire avec des Lego et en faire une vidéo”. L’astronaute précise que “Ces figurines sont une façon, nous espérons, de créer un lien avec les plus jeunes enfants”. Au retour des astronautes en septembre, les gagnants se verront remettre les Lego spéciaux en cadeau.
Andreas Mogensen un court séjour, mais un long entraînement
Si cette mission de 10 jours est plutôt courte comparée à certaines autres, elle ne sera nullement dénuée d’intérêt scientifique. Andreas Mogensen sera par exemple chargé de travailler sur des thèmes aussi variés que la télé-robotique, la bio-médecine ou la physiologie : “c’est toujours intéressant d‘étudier mon corps, de voir comment rapidement des effets néfastes apparaissent et quelles conséquences ils ont dans un laps de temps de 10 jours seulement. Nous pourrons utiliser ces données et les comparer avec ce que vivent les astronautes qui restent là-haut six mois ou même un an”, a-t-il expliqué.
Pour ces 10 jours, le Danois aura travaillé 6 mois d’arrache-pied. Préparation avec des maquettes et simulateurs de par le monde, et même plongée océanique ou exploration de grottes, il a tout fait pour être prêt. Pour lui, “Evidemment le point culminant de la carrière d’un astronaute c’est le vol dans l’espace, c’est que nous voulons tous. Mais il y a beaucoup d’autres opportunités fantastiques que j’ai déjà eu la chance de vivre. Des expériences vraiment uniques que j’aurais aimé connaître même si je n’avais pas été astronaute”, rapporte Euronews.