À 90 ans, Michel Bouquet n’a pas l’intention d’arrêter le théâtre
Le comédien Michel Bouquet, qui sera prochainement à l'affiche de la pièce "À tort et à raison" de Georges Weller, a affirmé ne pas avoir l'intention d'arrêter le théâtre à 90 ans passés.
Certains auraient mis un terme à leur carrière bien avant, quand d’autres auraient probablement choisi ce chiffre rond pour tirer leur révérence professionnelle. Michel Bouquet, qui a fêté ses 90 ans le 6 novembre dernier, est quant à lui de ceux qui continuent à brûler les planches tant que leur étincelle continue de briller.
Le 23 décembre prochain, il sera à l’affiche de la pièce À tort et à raison de Georges Weller, dans laquelle le commandant américain Steve Arnold est amené à se trouver face-à-face, en 1946, avec le chef d’orchestre renommé Wilhelm Furtwängler. Dans des déclarations reprises par nos confrères de L’Express, Michel Bouquet explique qu’en dépit de son grand âge, l’envie de jouer prend le pas sur les difficultés de corps.
Michel Bouquet et le théâtre : “je suis très fatigué, mais je ne peux pas m’en empêcher”
“Je ne suis pas infatigable, je suis très fatigué, mais je ne peux pas m’en empêcher. Tenter la chose, c’est ce qui me passionne vraiment. Je me dis à chaque fois que je n’y arriverai pas et j’essaie d’y arriver.” Et pour se donner le maximum de chances de réussir, le comédien apparaît déterminé à être à la fois juste dans les propos de son personnage et aussi par son incarnation physique, “les deux choses”. Tout en s’interrogeant sur l’éventualité d’aller à tout moment au-delà de ses capacités : “Je me dis: ‘passerai-je la limite ou pas’, j’ai quand même 90 ans”.
À partir du 23 décembre dans la pièce “À tort et à raison”
Il est à noter que ce ne sera pas la première fois que Michel Bouquet jouera dans À tort et à raison, qu’il va ici interpréter “pour trois ou quatre mois” au théâtre d’Angers : “Je l’avais déjà jouée il y a vingt ans avec Claude Brasseur à Montparnasse. Le rôle n’est pas très long, Juliette [Carré] y interprète un petit rôle, avec Francis Lombrail, le directeur du théâtre, et deux jeunes comédiens merveilleux.” Et si sa volonté lui est accordée, Michel Bouquet aimerait se glisser dans la peau de nombreux autres personnages à l’avenir : “Il y a beaucoup de rôles que je voudrais jouer encore. Je n’arrêterai jamais le théâtre, pourquoi arrêter ? Seulement, je passe des nuits blanches à me dire que je vais m’arrêter en plein milieu.”