6 mois fermes requis contre un militaire accusé d’attouchements sur deux fillettes au Burkina Faso
6 mois de prison ferme ont été requis contre un militaire ayant reconnu des attouchements sexuels sur deux fillettes en 2015 lorsqu'il était en mission au Burkina Faso.
Sébastien L. est un militaire de 40 ans qui, mardi, comparaissait devant le tribunal correctionnel de Paris pour attouchements sexuels sur deux fillettes de 3 et 5 ans et également pour avoir filmé les faits incriminés. Lesquels se sont produits en 2015, dans la piscine d’un grand hôtel de Ouagadougou, au Burkina Faso où le militaire avait été envoyé en Mission.
Dans un premier temps, l’homme avait nié ces attouchements, avant de les reconnaître devant les images qu’il avait lui-même tournées. Cité par Le Parisien, il se dit “incapable d’expliquer” ses gestes qu’il attribue à l’alcool et au stress découlant de sa mission.
Attouchements sur des fillettes : “Je ne suis pas comme ça”
La procureur a toutefois estimé que “l’alcool ne peut tout expliquer” et que ce procès “n’aura pas permis de comprendre ce passage à l’acte”. L’accusé, “choqué” de ses propres dires, a évoqué des “trous de mémoire” qu’il ne parviendrait pas à reboucher et des images qui ne cesseront désormais de le hanter :
“Je ne suis pas comme ça. Même si je suis suivi, je ne pourrai jamais oublier ça. C’est un cauchemar depuis le début. J’aurais préféré qu’on me dise que j’ai frappé quelqu’un”.
Des images découvertes par la mère
Les faits remontent au 28 juin 2015. Sébastien L. et un collègue des forces spéciales se détendent autour d’une piscine. C’est là qu’ils y font la rencontre d’une Française expatriée. Ces personnes sympathisent et le prévenu s’amuse avec les fillettes de la Française dans la piscine. Après avoir invité les militaires à manger des crêpes chez elle, la mère surprend Sébastien L. sortir de la chambre de sa fille, supposément après l’avoir consolée d’un cauchemar.
C’est en découvrant la caméra portative oubliée par le deux hommes, et surtout les images d’attouchements filmées dessus, que la Française signale les faits auprès de l’ambassade de France. Les deux militaires sont suspendus et rapatriés et le collègue de Sébastien L. rapidement mis hors de toute soupçon. Mardi, le parquet de Paris a requis deux ans de prison dont 18 mois de sursis avec mise à l’épreuve contre le prévenu.