40 personnes condamnées à mort en Irak suite à un horrible massacre
40 personnes reconnues coupables d'un massacre de recrues militaires, perpétré en 2014 par l'EI, ont été condamnées à mort par un tribunal irakien.
La justice irakienne vient de condamner à morts 40 personnes impliquées dans le massacre de recrues militaires, la majorité chiites, en 2014. Ce massacre qui avait eu lieu près de la base militaire de Speicher, au nord de Bagdad, est un des plus atroces commis par l’Etat Islamique et ses alliés. 7 accusés ont toutefois été relaxés.
L’Irak condamne à mort 40 personnes accusées d’un massacre
40 des 47 hommes suspectés d’avoir participé à un massacre en Irak en 2014 ont été condamnés à la peine capitale. Tous irakiens, ils ont été reconnus coupables de centaines de morts lors du massacre de Speicher que l’Etat Islamique et ses alliés ont perpétré.
“La cour a ordonné l’exécution de 40 personnes, tandis que sept autres ont été libérées par manque de preuves“, a indiqué Abdel Sattar Bayraqdar, le porte-parole de la justice. Ces peines capitales ont été prononcées suivant les lois très strictes de l’Irak en ce qui concerne les actes de terrorisme. Ces 40 irakiens seront exécutés par pendaison, selon une source judiciaire contactée par l’AFP.
Le massacre de Speicher aurait fait 1700 victimes. Le 11 juin 2014 des centaines de recrues militaires avaient été enlevées depuis la base militaire du même nom puis exécutées une par une. La majorité d’entre elles étaient des chiites. Les dépouilles avaient ensuite été enterrées dans des fosses communes, certaines lancées dans le fleuve Tigre.
Amnesty International dénonce les peines de mort
Selon Amnesty International, ces 40 nouvelles condamnations portent à 92 les peines capitales prononcées par un tribunal irakien en 2016. “Enoncer 92 condamnations à mort en seulement six semaines, c’est un mauvais indicateur s’agissant de l’état de la justice dans le pays», indiquait l’ONG, en ajoutant “La grande majorité des procès ont été très inéquitables, avec de nombreux accusés affirmant avoir été torturés pour +avouer+ leurs crimes“.
24 personnes avaient déjà été condamnées à la même peine en juillet 2015 pour ce massacre.