Près de 41 millions de personnes déplacées par les conflits en 2015
Triste record que celui du nombre d'êtres humains déplacées à travers le monde par la guerre, avec près de 41 millions de personnes. Une tendance qui s'est accélérée à partir de 2010.
Ce sont près de 40,8 millions de personnes qui ont été déplacées dans leur propre pays par les violences ou les conflits en 2015, annonce l’Internal Displacement Monitoring Centre (IDMC). Le principal organisme international de surveillance des déplacements internes, qui publie mercredi son rapport annuel, estime que plus de la moitié d’entre elles ont été dénombrées au Moyen-Orient.
Nombre de déplacés : 4ème record en 4 années
Jan Egeland, secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés et co-auteur du rapport , indique que “Ce chiffre est le plus élevé jamais enregistré et représente le double du nombre de réfugiés dans le monde”.
Afin de mieux appréhender l’importance de ce nombre, M. Egeland compare : “Ce chiffre équivaut aux populations de New York, Londres, Paris et du Caire réunies, emportant dans leur fuite et souvent dans la panique, le peu de choses qu’elles peuvent transporter, et se lançant dans un périple teinté d’incertitude. Autrement dit, environ 66.000 personnes ont dû abandonner leur foyer chaque jour en 2015”.
A eux seuls, Irak, Yémen et Syrie concentrent plus de la moitié de ces personnes déplacées en interne. Suivent Afghanistan, Centrafrique, Colombie, République démocratique du Congo, Nigeria, Sud Soudan et Ukraine.
Une tendance à la hausse depuis les printemps arabes de 2010
Pour l’organisme, ce nouveau record est la conséquence d’un effet “boule de neige” provoqué au Moyen-Orient et en Afrique du Nord par les printemps arabes en 2010, mais aussi par l’apparition de l’Etat islamique en Syrie, et en Irak.
Mais les catastrophe naturelles déplacent aussi de nombreuses personnes. Le rapport indique que 19,2 millions d’êtres humains ont été déplacés, le plus souvent en rasion de tempêtes et d’inondations. Et si comme le précise Jan Egeland, des nations comme Cuba, Vietnam et Bangladesh ont amélioré leur situation en développant la prévention contre ces catastrophes, le travail à accomplir reste immense.