343 salauds : un débat sur la prostitution mouvementé et relancé
343 salauds, est le titre d’un manifeste qui a enflammé le débat sur la prostitution alors que les députés étudient une proposition de loi.
Faut-il pénaliser les clients des prostitués ? C’est à cette question que les députés tentent de répondre. En face, une pétition est née et elle est revendiquée par les « 343 salauds ». Le débat sur la prostitution est donc relancé et parmi les signataires il y a des personnalités comme Nicolas Bedos. Les deux camps s’affrontent, mais la ministre des Droits des Femmes Najat Vallaud Belkacem a fait part de son avis « Les 343 salopes réclamaient en leur temps de pouvoir de disposer librement de leur corps. Les 343 salauds réclament le droit de disposer du corps des autres. Je crois que cela n’appelle aucun autre commentaire ».
Le manifeste fait polémique
La ministre fait référence aux 343 femmes qui avaient dans les années 70 militées pour que l’IVG soit autorisée et non passible de poursuites. Najat Vallaud Belkacem estime que les deux thèmes sont totalement différents et les signataires de ce manifeste souhaitent selon Anne-Cécile Mailfert (association Osez le Féminisme) « défendre leur position et continuer de disposer du corps des femmes par l’argent ». L’association précise que cette pétition contre la proposition de loi visant à pénaliser les clients des prostituées « traduit leur mépris pour les femmes dans la prostitution ».
Création d’une amende de 1500€
De son côté le texte de « Touche pas à ma pute » révèle que « chacun a le droit de vendre librement ses charmes, et même d’aimer ça. Et nous refusons que des députés édictent des normes sur nos désirs et nos plaisirs ». A la fin du mois de novembre, une proposition de loi sera examinée et elle consiste à créer une amende de 1500 euros. Cette dernière sera doublée en cas de récidive. Du côté des Français, 73% estiment que la lutte contre la prostitution passe par la responsabilisation des clients.